lundi 19 décembre 2011

Modification des paramètres du blog

Quand j'ai commencé à écrire ce mon blog, plusieurs personnes m'avaient mentionné avoir de la difficulté à me laisser des commentaires. J'avais oublié ce problème jusqu'à ce que Fabienne me laisse un message sur son propre blog hier à cet effet (merci beaucoup pour ta note!)

J'ai vérifié les options ce matin et il semblerait que seuls les personnes ayant un compte sur Blogger pouvaient m'écrire dans le passé. J'ai modifié cette option et je crois (j'espère) avoir réglé le problème.

Alors, n'hésitez pas à me laisser un petit mot si vous passer dans le coin, j'adore vous lire!

mercredi 14 décembre 2011

Ça faisait longtemps...

Oh boy, presque 6 semaines sans donner de nouvelles! Je suis vraiment une terrible bloggeuse!

En fait, c'est qu'il ne se passe grand chose ces temps-ci! Disons que j'ai d'abord tenté de digérer les mauvaises nouvelles concernant la non-collaboration de mon endomètre. Ensuite, j'ai débuté toute une série d'activités et de traitements parallèles pour tenter d'améliorer mon sort (et celui de mon endomètre): auto-hypnose par CD (merci Irouwen), acupuncture, ostéopathie, activité physique, meilleure alimentation, etc.

J'ai déjà fait tout ça dans le passé mais je sens que, cette fois-ci, c'est différent, que ça me fait réellement du bien! En fait, j'ai l'impression que, pour la première fois, je fais tout cela dans une optique de meilleure santé globale et non seulement pour régler mon problème de fertilité. Sans vouloir faire de la psycho-pop à 2 sous, je pense que ce changement de paradigme fait que j'en apprécie beaucoup plus les effets.

Et le jour J approche... Quand j'ai su à la fin de l'été dernier que le don aurait probablement lieu en janvier ou février 2012, ça semblait tellement loin. Eh bien aujourd'hui, je réalise qu'on s'approche (enfin!)
du but. D'abord, il ne me reste qu'une semaine de travail avant 2 belles semaines de vacances pendant la période des fêtes. Ces semaines-là vont passer à la vitesse de l'éclair et au retour des fêtes, les choses vont débouler rapidement.

Aussi, j'ai débuté dimanche dernier la pilule pour synchroniser mon cycle avec celui de la donneuse. Un autre signe que ça s'en vient!

Pour finir, étant donné que je n'écris souvent ces temps-ci, je préfère ne pas prendre de chance et de vous souhaiter, à vous mes chers lecteurs, de très joyeuses fêtes et beaucoup de bonheur pour 2012. Je nous souhaite à tous que cette année comble nos désirs les plus chers!!!

Feelie XXX

PS: Et puisque j'écris ce blog pour notre (nos) bébé(s) à venir, j'espère que 2012 sera l'année où tu viendras / vous viendrez nous rejoindre et que nous pourrons passer les prochaines fêtes tous ensemble...!

mercredi 2 novembre 2011

Ça se concrétise...

Ça y est, nous avons notre calendrier de traitement. Yé! C'est toujours pareil en FIV... en août dernier, je ne voyais pas le moment où nous obtiendrons enfin notre calendrier de traitement, je trouvais ça lonnnnnnng. Finalement, le temps passe toujours super vite et hier était déjà le 1er novembre.

Ma fée-donneuse et moi (enfin, surtout elle!) débuterons nos traitements en janvier pour un prélèvement et un transfert prévu la semaine de la St-Valentin. Je suis contente d'avoir une date, je trouve que ça concrétise beaucoup la démarche.

Petite anecdote: j'ai beaucoup apprécié un petit commentaire que l'infirmière m'a fait hier. Pendant notre rendez-vous, elle m'a demandé quels étaient les médicaments que je prenais pour épaissir mon endomètre. Quand j'ai terminé ma longue liste, elle m'a fait un commentaire genre (que je traduis de l'anglais) "vous devez avoir tout un endomètre avec ce cocktail". Je lui ai répondu d'un air penaud (retraduction)"bah non, j'atteins tout juste 7mm". Elle a alors balayé l'air avec sa main en disant "7mm, pfff, it's perfect!". Elle m'a bien fait rire et j'ai beaucoup apprécié son visible effort de me remonter le moral à ce sujet!

J'ai aussi commencé l'ostéopathie et l'acupuncture. En fait, mon acupunctrice ET mon ostéopathe m'ont toutes les deux dit avoir profiter du premier traitement pour travailler sur ma vitalité et sur mon niveau d'énergie. Je sens bien que tous mes systèmes sont sur le bord de la surchauffe, voir même en panne, ces temps-ci. Et j'ai beaucoup apprécié mes traitements, j'en avais vraiment besoin. Ce qui me fait dire que même s'ils n'ont que peu d'effet sur mon endomètre au bout de la ligne, tous ces traitements vont me faire le plus grand bien et m'aider à être en pleine forme pour mon prochain transfert!

jeudi 27 octobre 2011

Informations sur l'épaisseur de l'endomètre

Ça fait quelques jours, comme vous pouvez sûrement le deviner suite à mes dernières péripéties, que je pense à mon endomètre, que je m'inquiète à propos de mon endomètre, que je lis à propos des endomètres...c'est tout juste si je ne rêve pas à mon endomètre.

Je suis tombée sur un blog écrit par un médecin spécialiste en reproduction de New York. Il a écrit 4 articles intéressants sur l'endomètre (il faut savoir lire l'anglais par contre...). Les 2 derniers sont particulièrement intéressants concernant l'épaisseur de l'endomètre.

http://infertilityblog.blogspot.com/2008/06/endometrium.html

http://infertilityblog.blogspot.com/2008/06/endometrium-part-ii.html

http://infertilityblog.blogspot.com/2008/07/improving-endometrial-thickness.html

http://infertilityblog.blogspot.com/2008/08/endometrium-part-iii.html

Ces articles m'ont fait beaucoup de bien. Oui, il faut espérer un endomètre plus épais que trop mince, mais il ne faut pas non plus trop s'en faire. Oui, il y a des choses qu'on peut faire pour essayer d'améliorer l'endomètre, mais même si on n'atteint pas le 8 mm ou le 9 mm dont on entend toujours parler, il n'y a pas nécessairement mort d'homme.

Alors, pour celles que ça intéresse, bonne lecture!

lundi 24 octobre 2011

Un espoir mince comme mon endomètre

Deuxième cycle de simulation terminé.
Verdict : endomètre à 7mm.
Un mince 7mm.
Merde, pire que la dernière fois, malgré l’ajout des patchs !

J’ai vu Dr D. mercredi dernier (je n’ai pas pu écrire avant aujourd’hui, j’avais besoin de digérer je crois) :

Lui : Bon, on n’a pas atteint le 8 mm minimal souhaité. Je ne peux pas augmenter les doses d’estrogène que vous recevez, vous êtes déjà aux doses maximales. Malgré que nous n’ayons pas fait de prise de sang, je suis sûr que vos niveaux d’estrogène dans le sang sont très élevés. Malheureusement, je n’ai rien d’autre à vous proposer. La médecine ne peut rien faire pour les femmes qui ont un endomètre trop mince.

Moi : …  (dans ma tête : un taux d’hormone élevé dans le sang, tu penses!?! METS-EN qu’il est élevé, mon niveau d’hormone, pas besoin de prise de sang pour le savoir ! Je ne me suis jamais sentie aussi mal dans mon corps et dans ma tête que depuis mes deux derniers cycles de simulation, sans parler de mon caractère !)

Lui : La seule solution que je vois pour augmenter vos chances d’avoir un enfant serait de trouver une mère porteuse.

Moi : !!!  (une mère porteuse, PUTAIN de MERDE, c’est une blague, j’ai bien entendu là ?!?)

Lui : Mais, je ne vous demanderez pas ça !

Moi : … (une maudite chance… parce là, ça va faire ! J’en ai assez, mon élastique est tiré au maximum, je ne suis plus capable de me prendre d’autres claques sur la gueule)

Lui : Voici vos prescriptions pour le don d’ovules. Bonne chance

Moi : … (ouais, c’est ça, souhaitez moi bonne chance maintenant !)

Je suis sortie du bureau sous le choc. Je n’ai pas dit plus de deux mots de tout le rendez-vous.

Je pense que je suis vidée. Pour la première fois, je n’ai pas pleuré en sortant d’un mauvais rendez-vous. Je pense que je n’ai plus de larmes pour la PMA. Et quelque part dans tout ce parcours, je pense que j’ai aussi perdu mon échelle à rêves (petit coucou à Irouwen), j’ai l’impression que je n’y crois plus.

J’ai parlé à ma fée-donneuse quelques jours après mon rendez-vous. Elle est vraiment géniale, elle veut quand même continuer avec moi, malgré mes résultats de merde! Ça m’a fait du bien de lui parler.

La résidente qui faisait mes échos pendant mes 2 cycles de simulation me disait toujours : "un endomètre à 7 mm, mais régulier et avec les 3 feuillets, c’est mieux qu’un endomètre à 9mm, mais irrégulier" ou encore "vous savez madame, il y a des femmes qui tombent enceinte avec des endomètres à 5mm". Je vais donc m'accrocher de toutes mes forces à ces messages d'espoir. Et question d'être proactive, je vais aussi regarder du côté de l’acupuncture ou de l’ostéopathie, voir si ça ne pourrait pas m'aider. 

Encore une autre claque, encore un peu d’espoir qui part à la dérive, mais on ne baisse pas les bras. On va aller jusqu’au bout de cette histoire. Et on ne pourra pas nous dire qu’on n’aura pas tout essayer !

jeudi 29 septembre 2011

J1

D'abord, pour les fertiles, J1 signifie jour 1 du cycle, c'est-à-dire la journée où les règles débarquent!

Il faut vraiment être une infertile depuis longtemps, une vraie galérienne, pour être contente de voir J1 arriver. Quand on essaie d'avoir un bébé, dans les débuts, chaque J1 apporte tristesse et désespoir. Chaque J1 nous démontre qu'on n'a pas, encore une fois, réussi à faire ce qui semble pourtant si simple: concevoir. Mais quand on est en PMA depuis longtemps, quand on a perdu tout espoir de concevoir naturellement, J1 signifie souvent le début d'un nouveau cycle, d'un nouveau traitement, d'un nouvel espoir!

Après avoir chialé contre mon corps dans mon dernier billet, je dois faire amende honorable et remercier mon corps d'avoir bien coopéré ce coup-ci. Je savais que mes règles allaient débarquer bientôt et que, dès mon J1, je devais appeler à l'hôpital pour avoir un echo au J2. Je craignais plus que tout que mes règles débutent demain, vendredi, ou ce week-end, car j'aurais vraiment été dans la merde. L'hôpital étant fermé samedi et dimanche, je n'aurais pas pu avoir d'écho avant lundi ou mardi. Cela aurait fort probablement entraîné l'annulation de mon cycle de simulation pour ce mois-ci.

J'aurais été dans la merde, car mon rendez-vous de suivi ET mon rendez-vous de calendrier sont basés sur le fait que mon cycle de simulation soit CE MOIS-CI. J'étais donc pas mal angoissée. Et là, ce midi, en allant aux toilettes, ALLELUIA, voilà les règles qui débarquent! J'ai immédiatement appelé à l'hôpital et j'ai mon écho demain! Fiou!

Bon, je suis toujours autant déprimée à l'idée des effets secondaires et de ma mauvaise humeur à venir, mais ça va être une bonne chose de faite! Alors, endomètre, c'est à toi que je parle maintenant. Avec la dose maximale d'Estrace ET de Climara, va falloir que tu te mettes au boulot et que tu épaississes gentiment, parce que sinon... gare à tes fesses!

À suivre au J12 pour mon prochain écho de contrôle.

mardi 27 septembre 2011

Pas assez épaisse!

Ben oui, ça l'air que je suis pas encore assez épaisse!

Là, je commence à être pas mal découragée de mon corps qui ne veut définitivement pas collaborer. On passe à travers 3 FIV qui ne marchent pas, soit. On passe en FIV-do, c'est correct. On a la miraculeuse chance de trouver une fée-donneuse incroyable, merveilleuse, nous ne croyons pas à notre chance. Et là, miracle des miracles, nous sommes compatibles!

Après ça, c'est notre fée-donneuse qui travaille fort. De mon côté, la seule chose qui m'est demandée est d'épaissir mon endomètre pour faire un petit nid confortable à notre futur embryon. En plus, ce n'est pas énorme, il faut juste atteindre un petit 8 mm d'épaisseur. Lors de mon TEC en août 2010, on avait eu de la misère à se rendre à 7.9 mm. Voyant cela, Dr D. m'a prescrit un cycle de simulation: je prends les médicaments nécessaires juste dans le but d'épaissir mon endomètre. Quand on atteint 8 mm, on est content et on déclanche les règles. Juste pour se pratiquer en vue du grand jour.

J'ai fait le cycle de simulation le mois passé. Eh bien juste faire ça, ça l'air que c'est trop compliqué pour mon corps. J'ai eu de la misère à me rendre à 7,2 mm avec la dose maximale d'Estrace (6 mg par la bouche et 6 mg intra-vaginal - yippy!). Batard, c'est supposé être simple et facile, c'est supposé être un traitement de base mais mon corps est même pas capable de collaborer un ti-peu. En plus, moi qui n'a jamais vraiment eu d'effets secondaires à la prise de médicament, et Dieu sait que j'en ai pris des hormones dans la dernière année, l'Estrace me transforme officiellement en Godzilla. L'Homme a souffert le mois dernier, croyez-moi.

J'ai revu Dr D. hier. On recommence un cycle de simulation dès la semaine prochaine. Cette fois-ci, non seulement j'aurai la dose maximale d'Estrace mais aussi la dose maximale de patch de Climara (3 patchs en même temps!) Ça va être beau tout à l'heure côté humeur! C'est l'Homme qui est content...

Il y a quand même de bonnes nouvelles. Par hasard, l'infirmière que j'ai vu après mon rendez-vous avec le médecin est une de celles qui s'occupent du programme de don d'ovules. Elle m'a dit que, puisque j'étais sur place, elle me donnerait sur le champs notre date de rendez-vous pour faire faire notre calendrier de traitement.

Ma fée-donneuse et moi avons donc rendez-vous le 1er novembre prochain pour obtenir notre calendrier. Nous saurons alors quand le processus aura lieu. C'est habituellement 2 à 3 mois après l'obtention du calendrier. J'étais donc très déçue pour ma fée-donneuse qui aurait aimé faire toutes ces procédures avant son retour au travail mais on saura enfin le 1er novembre à quoi s'en tenir!

Il ne nous restera plus qu'à espérer que l'année 2012 sera plus positive côté famille que 2009, 2010 ET 2011!

mercredi 7 septembre 2011

Nous sommes compatibles!


Mon titre dit tout ! Notre fée-donneuse et moi sommes compatibles, tous nos résultats sont beaux, nous avons donc eu le OK officiel de notre médecin pour se mettre sur la liste d’attente pour la FIV-do.

Malgré la joie que nous avons ressentie à l’annonce de cette bonne nouvelle, ce rendez-vous m’a fait réaliser que notre deuil concernant l’utilisation de mes propres ovules fait encore des soubresauts chez l’Homme et moi.

Au printemps 2010, ma FSH était normale au J3 de mon cycle. Elle était élevée suite au "Clomid Challenge Test" (CCT), un examen servant justement à vérifier la FSH après la prise de Clomid. J’ai tout refait mes examens de base cet été, et ma FSH au J3 de mon cycle est encore normale. De plus, j’ai encore une douzaine de follicules visibles à l’écho, ce qui est un très bon nombre.   

Je pense que le deuil d’utiliser mes ovules aurait été plus facile à faire si ma FSH au J3 de mon cycle avait été élevée ou si je n’avais presque plus de follicules visibles à l’écho. Même l’Homme m’a demandé s’il ne serait pas pertinent de refaire le CCT pour être sûr des résultats, pour être sûr qu’il n’y ait pas eu d’erreur de laboratoire. Par contre, comme nous le disait Dr D., les mauvais résultats obtenus lors de nos 3 dernières FIV démontrent bien qu’il y a quelque chose qui cloche chez moi et confirment le résultat obtenu lors du CCT. Il faut donc que deuil se fasse…

En conclusion, on peut dire que les choses se présentent bien pour nous. J’espère que tout cœur que nous pourrons faire la FIV-do avant le mois de janvier prochain afin de faciliter la tâche à notre fée-donneuse. En attendant, je dois faire un cycle de simulation afin de bien pouvoir me synchroniser avec notre donneuse quand le moment sera venu. Encore des médicaments, des rendez-vous et des échos mais eh, je suis rendue une pro!

lundi 15 août 2011

Quand le miracle arrive


J’ai été très surprise d’obtenir rapidement quelques réponses à mes annonces pour trouver une donneuse. Et parmi ces réponses, nous avons trouvé une perle, une fille extraordinaire. On entend souvent qu’il suffit de demander à la vie pour obtenir ce que l’on désire. Je dois avouer que c’est réellement ce qui s’est passé pour nous cette fois-ci (un cynique pourrait me rétorquer que j’ai de nombreuses fois demandé à la vie de tomber enceinte et que cela ne s’est jamais réalisé, mais bon… disons que la vie m’a enfin entendu!)

Ma fée-donneuse a de beaux enfants (sa famille est donc complétée comme je le désirais) et a déjà fait un don d’ovules dans le passé. Elle connait donc les étapes à venir et tout ce qu’un don peut impliquer. Nous avons correspondu par courriel quelques fois, nous nous sommes parlées au téléphone et j’ai eu la chance de la rencontrer ainsi que sa famille au début du mois d’août. Je ne peux pas vous dire combien cette fille est fabuleuse. Je ne raconterai pas son histoire ici, pour préserver son anonymat, mais les raisons qui l’ont amené à faire ses dons sont incroyables. C’est vraiment une fille de cœur.

J’ai donc appelé l’hôpital pour entamer les procédures pour le don d’ovule. Tous nos examens de base, à l’Homme et moi, étant expirés, nous avons dû tout reprendre le processus. Notre fée-donneuse est aussi passée par toute une série d’examens.

Parmi les pré-requis au don d’ovule, nous devons tous rencontrer la psychologue de l’hôpital. Moi et l’homme l’avons rencontré récemment. Nous avons beaucoup apprécié cette rencontre. Elle a souligné qu’il était sympathique qu’Internet nous a permis de nous rencontrer, l’Homme et moi, et qu’il nous a aussi permis de trouver notre fée-donneuse. La boucle est bouclée, comme elle dit!

Nous avons beaucoup parlé de l’enfant à naître, de quand et comment lui parler de sa conception. Car il est clair pour nous que notre enfant connaîtra son histoire. C’est un peu la raison de ce blog d’ailleurs. Nous avons prévu retourner voir la psychologue pour avoir plus d’informations à ce sujet lorsque je serai enceinte.

Prochaine étape : nous rencontrons tous les trois Dr D. le 31 août prochain. Nous saurons à ce moment si notre fée-donneuse et moi sommes compatibles. Vous ne pouvez pas imaginer combien je me croise les doigts pour que tout se déroule bien. Je sais que je n’ai plus beaucoup de réserves pour faire face à une autre déception. J’espère donc que tout ira pour le mieux.

À suivre…

jeudi 23 juin 2011

Mais où trouve-t-on une fée ?

Depuis notre dernier échec en FIV et depuis notre rendez-vous avec notre médecin à la mi-juin, l’Homme et moi sommes littéralement au bout du rouleau. Nous sommes épuisés, nous ne sommes plus capables de parler ou d’entendre parler de traitements de fertilité, de don, d’adoption ou de quoique ce soit s’approchant. Nous avons besoin d’une pause.

À la mi-juin, l’infirmière de l’hôpital nous a demandé de réfléchir et de la rappeler une semaine plus tard avec notre réponse : ferons-nous notre 4è et dernière FIV avec mes ovules ou avec un don d’ovules ? Une semaine plus tard, je l’ai rappelé pour lui dire que le délai était beaucoup trop court, que nous avions besoin de plus de temps pour y réfléchir. Je lui ai demandé de nous laisser jusqu’au mois d’août pour donner notre réponse.

Comme je l’ai écrit hier, l’idée du don d’ovules a fait son chemin dans nos têtes et dans nos cœurs, mais cela n’est pas aussi simple que ça. Il faut aussi trouver une donneuse et cela nous semble vraiment au-dessus de nos forces.

L’Homme et moi avons finalement pris une décision : je vais mettre quelques annonces sur différents sites Internet pour tenter de trouver une donneuse. Si nous n’avons pas reçu de réponses d’ici la fin de l’été, nous ferons notre dernière FIV avec mes ovules. Si nous trouvons une donneuse, nous irons avec la FIV-do (FIV avec don d’ovules).

Étant complètement vidée, la seule chose que je suis capable de faire être d’attendre des réponses à mes annonces. Je ne peux pas faire plus, je n’ai pas la force d’être plus proactive dans mes recherches.

Je ne suis pas particulièrement croyante, mais en dernier recours, j’ai demandé à la vie de mettre sur mon chemin une fille extraordinaire qui serait prête à faire cet incroyable don de vie pour nous. Je recherche une fille qui a déjà complété sa famille et qui désire faire ce don pour des raisons de cœur.

Alors, on se croise les doigts et on attend…

mercredi 22 juin 2011

Se tourner vers le don

Entendre un médecin nous dire qu’il faudrait sérieusement envisager le don d’ovule, ce n’est pas facile.

C’est un grand deuil. C’est le deuil de l’enfant qui nous ressemblera, de la petite fille qui aura les mêmes yeux que sa maman, du petit garçon qui aura le sourire de son grand-père maternel. C’est le deuil de laisser un peu de soi dernière nous. C’est aussi le deuil du chemin que nous avons débuté il y a plus d’un an avec tant d’espoir, mais qui a finalement été jonché de tant d’échec…

Mais c’est aussi l’espoir. L’espoir de pouvoir un jour être enceinte, de sentir mon enfant grandir en moi, de pouvoir un jour être maman.

Pendant l’été, j’ai refait des recherches sur la signification d’une FSH élevée. Je crois que je n’avais pas vraiment voulu entendre ce que signifiait ce résultat au printemps 2010. Je voulais garder espoir. Je réalise aujourd’hui qu’on avait vraiment peu de chance. Je suis quand même contente d’avoir fait 3 FIV, on aura tout de même essayé…

C’est finalement en pensant à l’adoption que l’idée du don d’ovule a fait son chemin. J’étais personnellement prête à adopter. Entre l’annonce de notre dernier échec en FIV et notre rendez-vous avec Dr. D., je ne savais pas si nous allions avoir la chance de faire une 4è FIV. J’avais donc commencé à glaner ici et là des informations sur l’adoption. Ce premier survol m’a vraiment découragée. Après plus d’un an de traitement de fertilité, l’Homme et moi ne nous sentions pas le courage de débuter de telles démarches.

Quand nous avons su que nous avions une dernière chance en FIV, après de longues réflexions, l’idée du don d’ovule nous est finalement apparue comme une belle opportunité. L’opportunité que notre enfant vienne un peu de l’Homme, l’opportunité pour moi de vivre une grossesse et celle pour nous deux d’être là dès les tous premiers moments de la vie de notre enfant.

C'est ainsi que j'apprends que du deuil peut naître l’espoir…

mercredi 15 juin 2011

Réflexions pour la suite...

Comme prévu, nous avons rencontré Dr. D. le 13 juin dernier.

En résumé, nous sommes sortis de là plus mêlés qu'avant...

La bonne nouvelle est que nous avons droit à un 3è essai gratuit. Nous pourrons donc faire une 4è FIV comme nous le souhaitions. Dr. D. nous a dit qu'il a dû travailler très fort pour nous, qu'il a dû rencontrer la direction de la clinique, etc. mais que tout est maintenant accepté!

Quand il nous a dit cette nouvelle, nous étions SUPER contents mais...

Effectivement, il y a un "MAIS". D'après le médecin, je réussis à avoir beaucoup d'ovules mais le fait qu'on obtient peu d'embryons au bout de la ligne indique bel et bien que mes ovules ne sont pas de bonne qualité. Sur les 11 ovules matures que j'ai obtenu lors de ma dernière FIV, 3 embryons se sont bien développés, 1 a arrêté de se développer après 2 jours et les 7 autres se sont développés anormalement, signe de mauvais ovules.

Sur les 3 embryons obtenus, il m'a confirmé qu'il y avait 2 embryons de bonne qualité et 1 embryon de qualité moyenne au moment du transfert. Je lui ai demandé si je pouvais avoir un problème au niveau de l'utérus qui pouvait expliquer le fait que les embryons ne se sont pas implantés. Selon lui, même si les embryons avaient l'air de bonne qualité avant le transfert, le fait que je n'ai pas eu d'implantation serait aussi expliqué par la mauvaise qualité des ovules.

Bref, il me suggère de penser fortement au don d'ovules mais il nous laisse prendre la décision finale. On peut décider de tenter une dernière fois avec mes ovules, j'ai toutes mes prescriptions et je pourrais débuter en septembre prochain. Il m'a tout de même recommandé fortement d'y réfléchir à deux fois. Un don d'ovules augmenterait beaucoup mes chances de réussite selon lui.

Le problème est que le don d'ovules est super compliqué (rien à voir avec le don de sperme). Je dois trouver moi-même une femme prête à passer par un paquet d'examen, les injections et la ponction pour faire don de ses ovules. Malheureusement, une telle femme ne se trouve pas sur le coin de la rue!

Nous avons donc beaucoup de réflexion devant nous. L'Homme me disait qu'il était vraiment brûlé après tous ces échecs et je suis pas mal dans le même état que lui. Il semblerait toutefois que c'est notre chemin, alors on va aller jusqu'au bout de tout ça, en espérant qu'un jour nous aurons notre petite famille. En attendant, nous allons essayer de nous refaire des forces cet été.

mercredi 8 juin 2011

Ma vie comme elle est…


J’ai une super copine avec qui j’ai habité il y a quelques années. Avant que je rencontre mon Homme, avant qu’elle rencontre celui qui allait devenir son mari, il y a une éternité, quoi !

Je ne me souviens pas trop d’où cette histoire est venue (je me rappelle d’un livre d’Eckhart Tolle que ma copine avait lu à l’époque et de sa secrétaire un peu ésotérique qui répétait aussi le même mantra), mais on se disait souvent à l’époque : « Le futur n’existe pas, le futur n’existe pas ». Tentative sympathique de se rappeler l’important du moment présent.

Cette copine a beaucoup galéré dans la dernière année : 4 fausses couches une après l’autre dans le désir d’offrir un petit frère ou une petite sœur à sa grande fille. Je ne peux même pas imaginer l’année qu’ils ont dû traverser, elle et son mari. Elle m’a écrit un super message dernièrement où elle me disait que son parcours lui avait rappelé combien il était vrai que le futur n’existait pas, que seul le présent était important.

J’ai souri, ça m’a rappelé notre année en colocs. Ensuite, ça m’a fait réfléchir, beaucoup réfléchir. En fait, elle a tellement raison. Tout ce que j’ai imaginé, par rapport aux enfants que je voulais (faire les décorations de Noël avec mes enfants, leur fabriquer des costumes d’Halloween, aller au zoo et à la Ronde ensemble, les matins câlins au lit, les vacances en camping), tout ça n’existe pas. Tous ces rêves, ces désirs ne sont que dans ma tête et dans mon cœur. Ils ne sont pas réels et ne font pas partie de ma vie.  

Je dois revenir au présent, à ma vie telle qu’elle est aujourd’hui. Il y a moi, mon amoureux, mon pitou, ma maison de banlieue, ma famille, mes amis, mon travail. J’ai déjà beaucoup et c’est MA vie. Je dois revenir à cette réalité, arrêter de fantasmer sur une vie que je n’ai pas.

J’ai une autre super copine (j’en ai plein des supers copines comme ça, je suis vraiment chanceuse, je le disais plus haut !!!) avec qui je discutais hier soir. On parlait de la richesse de ma vie telle qu’elle est aujourd’hui. Elle me disait : « Tu te rappelles, quand on était jeune, on voulait tellement rencontrer le Prince charmant. Tu es chanceuse, les épreuves que vous avez vécues, l’Homme et toi, montrent bien combien il t’aime et combien vous êtes un couple fort. »

Elle aussi avait tellement raison (elles sont fortes, mes copines !). Dans mes jours de colère, je me disais qu’avoir des enfants étaient le seul rêve de ma vie et je ne comprenais pas pourquoi la vie ne m’accordait pas ce rêve. Et bien, c’est faux, ce n’est pas mon SEUL rêve. Si je n’avais pas mon amoureux dans ma vie, mon rêve serait de rencontrer quelqu’un de bien. Alors, nos rêves changent et évoluent avec les années.

Si le rêve d’avoir des enfants ne se réalise jamais, on en trouvera d’autres, ensemble. Elle est comme ça, ma vie !

samedi 4 juin 2011

Vivre sur l'espoir...

Suite au résultat négatif, j’ai pris deux jours de congé et il y a eu le week-end. L’Homme et moi avons eu beaucoup de peine pendant ces journées, mais on les a passées ensemble. Ça nous a fait du bien. Je suis retournée au boulot lundi dernier. J’ai eu une semaine complètement débile au travail! L'avantage d'avoir une semaine de fou, c'est de ne pas avoir le temps de penser. Par contre, depuis ce matin, avec l'adrénaline qui retombe, tout ce que j'avais tassé sous le tapis remonte...

En résumé, la seule chose que je peux dire est que j'espère vraiment avoir une 4è et dernière chance. Parce que sans cette dernière chance, il n'y a plus d'espoir et sans d'espoir, c'est trop dur. Sans cet espoir, il va falloir que j'accepte que je ne serai jamais enceinte, que je ne porterai jamais la vie en moi, que jamais mon chum ne pourra sentir notre bébé en mettant sa main sur mon ventre, qu'on n'aurait jamais un p'tit qui sera une partie de nous deux, qui sera un reflet de notre histoire.

Je sais que tout ça est très égoïste, je sais qu'on pourrait toujours adopter, on en parle même de plus en plus, mais pour le moment, ce n'est pas de ça qu'on a envie. On a envie de vivre ce que tout le monde semble pouvoir vivre autour de nous. Pourquoi tout le monde et pas nous? Je sais, encore une fois, c’est un mauvais raisonnement. Nous sommes déjà super privilégiés par la vie et nous devrions nous en contenter, mais c'est dur ces temps-ci.

D'ici au 13 juin, date de mon prochain rendez-vous, je suis comme en apnée. Je n'aurai peut-être pas de réponse définitive sur la suite des choses lors de ce rendez-vous, mais on aura peut-être un peu plus d'infos. 

J'espère vraiment que, comme toutes les autres filles du Québec, j'aurai droit à mes 3 essais gratuits en FIV. Je trouverais bien dommage que, parce que j'ai eu la malchance de faire de l'hyperstimulation et que mon transfert ait été retardé tout juste après le 5 août, date où la loi est passée, je perdrais ma 3è chance. Je l'ai quand même payé de ma poche, ce foutu transfert! Mais on sait comment ça marche avec le gouvernement, ils n’ont pas beaucoup de flexibilité et il y a de fortes chances qu’ils comptent ce transfert d’embryon congelé comme un essai.

Enfin, comme l’Homme le dit si bien, c'est sur que nous avons tout de même eu la chance de faire 3 FIV jusqu’à ce jour grâce à la gratuité. Si cette loi n’avait pas été adoptée, nous aurions dû arrêter après 2 FIV, faute d’argent. Mais j'aimerais quand même pouvoir faire une 4è FIV, cela me permettrait de vivre quelques mois de plus sur l'espoir. On dirait que je n'ai ni l’envie ni le courage de faire déjà mon deuil d’une grossesse...
 

mercredi 25 mai 2011

C'est terminé...

Eh oui, c'est malheureusement encore raté cette fois-ci. On commence à penser que ça ne sera jamais pour nous, la vie de famille.

On retourne voir notre médecin le 13 juin prochain. On ne sait pas trop si on pourra faire une dernière FIV ou non, une histoire compliquée avec le fait que j'ai fait un TEC lorsque la gratuité est arrivée qui compterait peut-être pour un essai. Enfin, on espère quand même avoir une dernière chance, mais
ça risque d'être un peu compliqué. On verra rendu là.

En attendant, retour au boulot lundi.

Merci à tous pour votre support tout au long de ce processus. Désolée d'avoir déçu tout le monde, une fois de plus.

jeudi 19 mai 2011

L'attente...

Période de repos
Ça fait déjà une semaine que je ne suis pas venue écrire un petit quelque chose sur mon blog. En fait, y'a pas grand chose à raconter. C'est l'attente... Plusieurs trouvent cette période particulièrement difficile. On n'a plus rien de concret à faire et nous, les filles, (je pense que c'est dans nos gènes, c'est tellement plus fort que nous) avons souvent tendance à psychotter...

Mais franchement, pour moi, ça roule ces temps-ci! En fait, à quels moments dans nos vies de fous peut-on prendre le temps de ne rien faire? C'est donc comme ça que je vis ces journées: des moments privilégiés pour me reposer, lire, regarder la télé sans aucune espèce de culpabilité :-).

Je continue à flatter ma bedaine et à parler à mes p'tits cocos dans mon bidon. J'essaie de ne pas trop analyser mes symptômes, mais il me semble que c'est différent cette fois-ci. J'ai plus de crampettes, il semble y avoir plus d'activités. Alors, je me dis que c'est peut-être un bon signe. Bon, j'avoue qu'on a beaucoup ri mon chéri et moi hier soir à ce sujet. Il faut bien dire qu'il m'est impossible de déterminer si ces crampettes sont dues aux embryons qui s'implantent ou simplement à un système digestif capricieux. Je vous épargne les blagues pas très intellectuelles qui ont suivi, mais ça m'a fait un bien fou de rire comme ça. Je peux toujours compter sur l'Homme pour me faire rire, et ça, ça n'a pas de prix!

Testera... testera pas...
Si je le voulais, je pourrais m'acheter un test de grossesse à la pharmacie et faire un test avant ma prise de sang (PDS) mercredi prochain pour connaître le résultat. À ma première FIV, je ne l'avais pas fait. Par contre, à ma 2è FIV, j'avais fait un test la veille de ma PDS, test qui s'était avéré négatif, comme vous le savez déjà. Pour cette fois-ci, j'ai hésité. Finalement, j'ai décidé d'attendre la PDS. D'abord, j'ai envie de garder espoir jusqu'au bout. Ensuite, je ne pense pas que je serais capable de regarder un AUTRE test de grossesse négatif, je pense que j'en ai assez vu dans ma vie. Mais sachez que si ma PDS est positive, je vais courir à la pharmacie m'acheter un test de grossesse pour enfin savoir à quoi ça ressemble d'avoir deux mosus de lignes sur ces tests-là! C'est puéril, mais je sais que ça va me faire le plus grand bien!

En fait, l'avantage que je voyais à faire un test à la maison la veille de la PDS est que ça me donnait un peu de temps pour absorber la mauvaise nouvelle avant le retour au boulot dans l'éventualité où ça serait négatif. Je reçois normallement l'appel de l'hôpital vers 16h00-17h00 et, peu importe le résultat, je dois retourner au boulot le lendemain matin. Quand la nouvelle est mauvaise, je trouve ça court en titi pour se remettre sur le piton. Puisque je penchais vers l'option de ne pas faire de test à la maison avant ma PDS, j'ai décidé que je prendrais une journée de congé de plus à mes frais dans l'éventualité où le résultat serait négatif... mais ça ne sera pas le cas, n'est-ce pas...! :-)

vendredi 13 mai 2011

Je suis une poule

Désolée du délai pour ce billet, Blogger était malade hier et ce matin. Pour mes proches, ce message est presque similaire à celui que je vous ai envoyé ce matin. Pour les autres, voici la suite:

Le transfert est fait! Je me transforme donc en poule qui couve ses cocos pour les 2 prochaines semaines (et plus, je le souhaite!).

Voici le déroulement de cette journée haute en couleur:

Première étape: direction l'acupuncteur pour mon traitement pré-transfert. Il est tôt, mais je ne dors pas pendant le traitement. Faut croire que je suis quand même un peu fébrile.

Ensuite, direction hôpital. J'arrive, tel que demandé, à 10h00 et mon transfert est prévu à 11h00. Je pense commencer à boire de l'eau vers 10h30, en pro de gestion de vessie que je suis devenue. Par contre, en arrivant, on me dit: "Vite, vite, on débute les transferts en avance, il faut remplir votre vessie."  Alors, je cale 1 litre d'eau en 2 minutes. On revient me voir en disant: "Celle qui doit passer avant vous n'est pas encore là, vous passerez avant, vite, buvez plus". J'ajoute donc un 500ml en quelques secondes. Finalement, l'autre fille arrive et un problème quelconque occasionne un retard. Grrr. Encore une fois, je me retrouve avec une vessie extra-pleine beaucoup trop tôt. Enfin, c'était quand même moins pire qu'à ma 1ere FIV où j'en ai pleuré!

C'est finalement à mon tour. En arrivant dans la salle de transfert, première bonne nouvelle, c'est Dr. D. qui fait les transferts cette journée-là . Les résidents sont bien gentils et tout, mais j'étais bien contente de voir mon médecin aux doigts d'or faire sa magie avec mes embryons (une infirmière m'ayant déjà dit que si elle devait avoir une FIV, elle exigerait Dr. D. pour faire le transfert!).

Je m'installe les pieds dans les étriers et l'embryologiste (chinois parlant peu anglais, pas facile de comprendre!!!) vient nous voir. Il nous dit que sur les 4 embryons, un n'est plus bon. Il nous en reste donc 3: 2 de bonne qualité et 1 de qualité moyenne.

Pause dans l'histoire pour un peu d'explications: Il faut savoir qu'ils congèlent maintenant les embryons par paire seulement (2 par 2).  La nouvelle loi dit qu'ils peuvent implanter un embryon à la fois. Par contre, je savais déjà que selon notre âge (plus de 37 ans donc pas encore mon cas) OU si on a plusieurs expériences négatives dans le passé (comme moi), ils peuvent aller à 2 embryons. L'Homme et moi en avions parlé et nous espérions fortement qu'ils puissent me transférer 2 embryons cette fois-ci.

Retour à l'histoire: L'embryologiste me demande ensuite si c'est ma 1ere FIV. Je lui dis non, c'est ma 3è! Là, il prend un air perplexe. Voici ma théorie sur son air perplexe: je pense que si hier avait été ma 1ere FIV, il m'aurait tranféré un embryon et congelé les 2 autres. Là, il semblait un peu mélangé, se disant que s'il m'en transfère 2, on perd le 3è puisqu'on ne peut pas le congeler tout seul. Il va donc voir mon médecin et ils font un petit concilibule. Après leur discussion, les deux se retournent vers moi avec un grand sourire et l'embryologiste me dit: on va vous transférer les 3!!!

Là, j'ai un peu capoté: voyons donc, c'est pas sérieux, vous êtes surs de votre affaire...! Dr D. continuait à se préparer en faisant un p'tit sourire. Visiblement, ma réaction ne semblait pas le perturber le moindrement dans sa décision. Voyant que je ne pouvais pas y faire grand chose, j'ai fini par dire "Faites dont ce que vous pensez être le mieux; c'est vous, les spécialistes, après tout!"

Le transfert a ensuite eu lieu, tout s'est bien déroulé. 30 minutes plus tard, j'était en route pour le traitement post-transfert chez l'acupuncteur.

Je tournicote cette histoire de 3 embryons dans ma tête depuis hier. J'en ai parlé avec l'Homme ce matin et voici, dans sa grande sagesse, ce qu'il m'a dit: "3 embryons, c'est parfait! Ça augmente nos chances qu'au moins un s'implante.'

Dans le fond, il a raison. Je n'ai jamais réussi à avoir une implantation. On va donc espérer qu'avec 3 embryons, au moins 1 s'implante et s'il y en a plus qu'un qui s'implantent, on verra rendu là. Ça serait poche de passer les 2 prochaines semaines à stresser à l'idée d'avoir des triplets pour finalement avoir une prise de sang négative (comme les 2 fois précédentes).

Je vais donc essayer cette chose qui s'appelle le "lâcher prise". Il paraît que c'est bon pour le mental! Je m'installe donc en mode poule pour les 2 prochaines semaines, à couver mes brybrys et à prier pour qu'au moins un s'accroche!

Pochaine étape, prise de sang le 25 mai. C'est à suivre...

mercredi 11 mai 2011

Quatre champions

Plein de bonnes nouvelles ce matin.

Tout d'abord, nos deux premiers brybrys continuent de se développer dans leur petite boite de Pétri. On est super content, ce sont déjà deux champions!

En plus, parmi les 6 nouveaux ovules qui sont devenus à maturité hier, on a obtenu deux embryons supplémentaires, pour un total de 4 brybrys!

Imaginez: on a 4 embryons, nous qui avons toujours eu de la difficulté à en avoir 1! On a l'impression d'avoir fracasser un record olympique! On jubile littéralement.

Mon transfert aura donc lieu demain et pour la première fois, les embryologistes pourront choisir le plus fort parmi nos p'tits champions. Et s'ils sont tous d'excellente qualité, on va peut-être pouvoir en congéler pour des essais futurs!

Ah, ça fait du bien, des bonnes nouvelles! La suite demain en fin de journée...

mardi 10 mai 2011

Petits embryons...

J'ai (enfin!) eu des nouvelles des embryologistes.

Ils ont collecté 18 follicules lors de ma ponction. Hier, sur ces 18 follicules, 5 ovules seulement étaient matures. Ils ont fait l'ICSI sur ces 5 ovules et 2 embryons se sont développés.

Ce qui est nouveau cette fois-ci, c'est qu'ils ont laissé maturé les 13 autres follicules en incubation (il existe effectivement une autre procédure qui s'appele Maturation In Vitro - MIV, mais c'est la première fois qu'ils l'utilisent pour moi). Ce matin, 6 autres ovules étaient parvenus à maturité. Ils ont donc fait l'ICSI chez ces 6 nouveaux ovules ce matin et nous saurons demain si nous avons plus d'embryons.

Je vais aussi savoir demain matin quand aura lieu mon transfert: soit demain ou jeudi.

C'est donc à suivre, mais je suis déjà soulagée de savoir qu'on a au moins 2 petits embryons!

PS: Je retourne au boulot. Je dois tout terminer aujourd'hui si je quitte demain pour 2 semaines, c'est pas mal la folie!!! Et toujours aussi douloureux (je me promène pliée en deux), elle ne m'a vraiment pas manqué hier avec son aiguille!

lundi 9 mai 2011

Ponction: check!

5h30: Cadran #1 sonne.
5h40: Cadran #2 sonne.
5h45: Cadran #3 sonne (bon OK, j'avoue, j'étais peut-être un peu parano à l'idée de passer tout droit...).
5h46: Pénible levée du corps.
5h50: Déjà habillée (j'avais prévu mes trucs hier soir), je sors faire une mini-promenade avec pitou. Je sais qu'après la ponction, je vais être paf, autant y aller maintenant, pfff!
6h10: Retour du parc puis course à gauche à droite dans la maison pour ramasser tout ce que j'aurai besoin aujourd'hui (je que j'AURAIS dû faire hier!).
6h30: Départ vers l'hôpital
7h10: Arrivée à Royal-Victoria. Le chemin s'est bien fait, pas de traffic ce matin.
7h15: Pendant que l'Homme va se chercher un p'tit dej au café de l'hôpital (déjeuner qu'il va par la suite savourer dans ma face, moi qui est à jeun!), j'enfile jaquette-fesse-à-l'air, paper pantouffe et beau ti-casse.
7h30: L'Homme me quitte pour aller faire sa contribution (ouf... y'a l'air motivé! Ça semble dur d'être inspiré en ce lundi matin... et c'est certainement pas moi avec jaquette, paper pantouffe et ti-casse qui offre l'image la plus sexy...!)
8h00: Installation de mon soluté, je suis prête à y aller, il n'y a plus qu'à attendre mon tour.
9h00: Entrée à la salle d'op. Un peu de drogue dans le soluté et s'est parti. OH MY GOD, je pense que je suis tombée sur miss-pas-très-délicate! Jamais je n'ai eu mal comme ça, je vous jure qu'elle n'y allait pas de main morte avec son aiguille. Disons que cette fois-ci, je n'ai pas été très jasante pendant la procédure, je faisais juste me répéter comme Rocky "t'as pas mal, t'as pas mal".
9h30: C'est enfin fini, fiou! Retour à la salle de réveil.
Résultat des courses: 18 beaux follicules, yé! Ça valait la peine de souffrir. Et avec un petit Empracet, tout allait comme sur des roulettes!  
10h30: J'ai roupillé un peu, j'ai mangé et j'ai fait pipi. Tous les critères nécessaire pour mon départ sont remplis, on décide donc de lever les pattes, sachant que je serai mieux à la maison.
11h00-12h30: Dodo de guerrière suite au saccage de son champ de bataille (je parle de mes ovaires, bien évidemment, qui sont pas mal tristounettes. Mais, se sont de grandes filles, elles vont s'en remettre!).

Voilà, une autre étape de complétée! Je tenais à dire à chacun d'entre vous (famille, amis, lecteurs, etc.) un gros merci pour votre support pendant la période de stimulation: merci pour les pensées positives, les lampions, les drapeaux (hi hi) et tous vos encouragements. Je sais que cela à vraiment fait une grande différence.

Mais là, j'ai encore besoin de vous! Eh oui, la prochaine étape en est une qui est toujours un peu compliquée pour nous. Il faut d'abord espérer que parmi les 18 follicules, il y ait un nombre intéressant d'ovules matures. Par la suite, c'est-à-dire pour les 24 prochaines heures, il faut dire "go les embryons go". Jusqu'à maintenant, on n'a jamais réussi à avoir plus qu'un embryon (même lors de notre 1ère FIV où j'avais une super récolte de 22 follicules). J'espère maintenant en avoir AU MOINS UN, mais peut-être plus, qui sait! Alors, merci d'envoyer encore quelques pensées pour nos brybrys!

À venir dans le prochain épisode: je dois recevoir un appel de l'embryologiste demain matin pour me dire combien d'ovules matures il y avait et combien d'embryon il y a 24 heures après leur rencontre avec les p'tits soldats de l'Homme. Ne manquez surtout pas notre prochaine émission rempli de rebondissements demain!

vendredi 6 mai 2011

Ponction en vue...

Je passe vite vite vous donner des nouvelles (je suis quand même supposée travailler en ce moment!).

J'ai eu ma dernière echo ce matin. Eh oui, vous avez bien lu, déjà la dernière echo!

J'ai maintenant 13 follicules, dont 7 peuvent être considérés comme étant assez gros (3 à 12mm, 1 à 14mm, 2 à 16mm et 1 à 18mm) pour espérer qu'ils contiennent un ovule mature.

Dans mon dernier post, je disais qu'on visait 20mm, mais il semblerait que le fait d'avoir un follicule à 18mm soit assez pour me considérer comme étant prête à la ponction.

Ainsi, je m'injecte une dernière dose d'hormone ce soir. Samedi soir, soit exactement 35 heures avant ma ponction, je m'injecte de l'HCG, un médicament pour stimuler l'ovulation. Et lundi matin, rendez-vous à l'hôpital pour ma ponction! On va espérer que ma dernière dose d'hormone ce soir va aider à faire grossir les plus petits follicules. Plus il y a de follicules, plus il y a de plaisir en FIV!

Alors, pour une dernière fois, tout le monde en coeur, go les follicules go...

jeudi 5 mai 2011

Kit de la parfaite fivette


Comme je suis super positive et que je me dis que ça sera ma dernière FIV, j'ai décidé de photographier mon kit d'injection, question d'en garder un souvenir.

Explications pour les néophytes:

À gauche, vous avez le Puregon, des hormones pour stimuler les follicules. Ce médoc vient en stylo injecteur. Une fois qu'on a lu le manuel d'instruction (de plusieurs pages) et qu'on fini par comprendre comment installer la cartouche de médicament à l'intérieur et comment ça marche, c'est super facile. Simplement tourner la bague dans le bas jusqu'à la dose désirée et injecter! Une beauté de la technologie moderne. 
Puregon = 1 injection par jour.

Au centre, il y a le Menopur, autres hormones pour stimuler les follicules. Les boites à l'arrière contiennent tout l'équipement pour sa préparation, car celui-là demande plus de manipulations. Il faut prendre un vial d'eau pour diluer trois vials de poudre à chaque jour. Pas trop compliqué pour l'infirmière que je suis, mais à chaque jour, j'ai une pensée pour toutes mes copines de galère qui n'y connaissent rien et qui doivent s'arracher les cheveux les premières fois. 
Menopur = 1 injection par jour.

Finalement, à droite, il y a le Suprefact qui empêche une ovulation prématurée. Lui, c'est mon préféré: aucune dilution, aucune manipulation, juste piquer dans le vial pour aller chercher la dose. En plus, c'est une mini-dose: 0.05ml. Quand on pousse dans la bédaine, on ne sent rien!
Suprefact = 2 injections par jour.

Dans le fond, à droite, il y a mon Tupperware d'aiguille à jeter. Au nombre que je rapporte à la pharmacie depuis le début de toute cette histoire, je suis sure que je passe pour une vraie junkie!

À 4 piqures dans le bidon par jour, sans compter les aiguilles de l'acupuncteur deux fois par semaine, j'ai le ventre pas mal sensible ces temps-ci. Mais bon, c'est pour la bonne cause! En plus, il y a du mou en masse sur ma bédaine pour piquer, alors no problemo! 




Anecdote, parlant de mou: un soir où je cherchais sur mon ventre un endroit pas trop endolori, mon chéri me demande tendrement: "Cherches-tu du mou sur ton ventre ma chérie?" Je lui ai répondu d'une bine sur l'épaule!

mercredi 4 mai 2011

La suite... vendredi le 6 mai

J'ai eu la confirmation de l'hôpital hier après-midi: je continue les mêmes doses d'hormones et mon prochain rendez-vous est vendredi matin, le 6 mai.

Étant de la génération Passe-Partout, je chanterai donc "Pousse, pousse, pousse, les beaux gros follicules..."

mardi 3 mai 2011

Et ça pousse doucement...

Alors, écho pour moi ce matin.

Debout avant l'heure des poules et départ pour l'hôpital pas encore tout à fait réveillée (et un gros merci à l'homme qui promène pitou pour moi les matins d'écho, je ne vois pas comment je pourrais y arriver sans lui!)

Petite attente et hop, les pieds dans les étriers pour apprendre que j'ai, jusqu'à maintenant, une dizaine de follicules qui grossissent tranquillement. Ils sont encore petits (les plus gros étant à 10mm alors qu'on vise autour de 20mm), mais c'est normal, ce n'est que le début. Je n'ai pas encore eu l'appel de l'hôpital pour savoir quand sera mon prochain rendez-vous, mais ça risque d'être vendredi prochain. 

D'ici là, je prévois continuer à encourager mes follicules (go, les fofos, go) et continuer à m'extasier sur mon nouveau moi.

Eh oui, je suis (quasiment) une nouvelle fille. Je ne me reconnais presque plus tellement je suis relaxe pour ce 3è essai.

Bon, bon, je sens qu'il y a des sceptiques dans la salle. Voici donc une preuve de mon changement: 

Ce matin, en arrivant à l'hôpital: panne de courant totale. Voici ce qui se serait normallement passé dans ma tête: oh non, est-ce que je vais pouvoir avoir mon écho? qu'est-ce qui va se passer? est-ce que je vais devoir tout arrêter? etc, etc. Alors que ce matin, je suis restée super relax, je me suis dit: qu'est-ce que tu peux y faire de toute façon, et j'ai attendu. Quelques minutes plus tard, tout est reparti. J'étais évidemment contente de pouvoir faire mon examen, mais j'étais surtout contente de ma nouvelle zénitude... 

(moi, version améliorée!)

mercredi 27 avril 2011

Sagesse chinoise

J'avais un rendez-vous avec mon acupunctrice hier soir. Je rencontre d'abord son mari qui pose les questions de base et prend des notes pour sa femme (c'est qu'elle est rendue populaire, depuis son succès avec Céline!). C'est toujours les mêmes questions, souvent les mêmes réponses. Ça ressemble pas mal à un match de ping-pong:
  • Niveau d'énergie: bon
  • Humeur: bonne
  • Digestion: bonne
  • Sommeil: bon
  • Niveau d'anxiété: ...euh...correct (que je réponds avec petit sourire en coin)
Bon, là je traduis, car tout ça se passe en anglais (petite confession: comme la plupart d'entre vous le savez, j'ai malheureusement tendance à prendre l'accent des personnes avec qui je parle. Et bien quand je vais à l'acupuncture, je parle anglais avec un accent chinois. Pfff, je sais, je suis pathétique!)

Retour à mon histoire: je viens d'avouer que je suis un peu (!) stressée. C'est à ce moment que le mari de mon acupunctrice me dit: "vous savez, vous ne pouvez absolument rien contrôler dans toute cette histoire. Aujourd'hui, vous commencez votre 3è FIV. Tout ce que vous devez faire, c'est prendre vos médicaments et venir à l'acupuncture. Entre ça, lisez un bon livre, faites des plans pour vos vacances d'été, pensez à autre chose, c'est le mieux que vous pouvez faire".

Et bien, ça m'en a bouché un coin! Évidemment que je savais déjà tout ça, mais de me l'entendre dire, aussi simplement, j'en ai été tout ébloui. Ah, la sagesse chinoise...

mardi 26 avril 2011

Go les follicules, go!

Enfin, on est le 26 avril et j'ai eu ma première écho ce matin. Tout est beau: mon utérus est bien mince (mais ne me demander pas ce que ça veut dire!!!) et je n'ai pas de kystes. Je peux donc commencer les injections.

Première piqure faite au boulot ce matin. Bon, mettons que ce feeling-là ne me manquait pas vraiment, mais il faut ce qu'il faut...!

Je fais maintenant un appel à tous! Lors de ma première FIV, nous avions parlé de notre processus à plusieurs de nos amis et familles. J'avais demandé à tout le monde de m'envoyer des ondes positives, de prier pour moi, d'allumer des lampions pour que mes follicules répondent bien aux hormones. Résultat: 11 beaux ovules bien dodus. À ma 2è FIV, nous avions décidé de ne pas en parler à personne. Résutlat: 1 seul ovule dodu et 1 tout maigrichon. Conclusion évidente mon cher Watson: j'ai vraiment besoin de vos prières, de vos pensées positives et tout le reste pour aider mes pauvres follicules. Je préfère 100 fois mieux faire un peu d'hyperstimulation, mais d'avoir plein d'embryons que d'en avoir 1 seul au bout de la ligne.

Alors, tout le monde avec moi: go les follicules, go! Un gros merci d'avance pour vos encouragements, je sens que je vais en avoir particulièrement de besoin cette fois-ci.

Prochaine écho.: mardi, le 3 mai prochain. À suivre...

samedi 16 avril 2011

Ça va mieux... mais c'est long!

Plus qu'une semaine de pilules, ensuite ça va débouler... mais que c'est longgggggg, les journées passent à la vitesse d'une tortue!

Enfin, c'est quand même bon signe: d'avoir si hâte de débuter ma 3è FIV montre que le moral va mieux!

C'est grâce à une copine de galère sur un forum FIV que j'ai réalisé que vouloir me protéger ne servait strictement à rien. En effet, même si j'essaie de me faire croire que je suis plus détachée face à cette 3è FIV, mon coeur, lui, est aussi rempli d'espoir que les fois précédentes. En plus, si ça ne marche pas cette fois-ci encore, la douleur, la tristesse et la colère seront toutes aussi difficiles et intenses. Alors, autant plonger à fond dans ce 3è essai et me dire que, cette fois-ci, ça sera mon tour!

Alors, vite, que le 26 avril vienne que je puisse savoir si cette 3è aventure peut enfin débuter...

mercredi 13 avril 2011

Dans ma tête...

Je me sens bizarre, ces temps-ci. J'ai débuté la pilule depuis 2 semaines, ça avance bien, l'action commence bientôt... mais je me sens mitigée!

Lors de mes 2 premières FIV, j'étais enthousiaste, j'avais hâte de débuter les protocoles. Cette fois-ci, je me sens beaucoup plus détachée. Peut-être est-ce parce que je sais plus à quoi m'attendre? Peut-être est-ce parce que j'ai peur d'être encore tellement déçue? En fait, j'ai l'impression que je ne suis pas tout à fait remis de mes 2 dernières expériences.

Avant, ces sentiments mitigés m'auraient épouvanté. Je me serais dit que je n'avais pas le droit d'avoir des pensées négatives, que ces pensées allaient empêcher la prochaine FIV de fonctionner! En fait, on se fait dire tellement de choses quand on essaie d'avoir un bébé et ce type de phrase-là revient tellement souvent: "tu y penses trop, arrête d'y penser et ça va marcher!", "ma voisine/amie de ma mère/3è cousine par la fesse gauche est tombée enceinte quand elle a décidé d'adopter, lâche prise et ça va marcher!". Quelle conclusion pensez-vous qu'on tire de phrases comme celle-là? C'est de ma faute! C'est de ma faute si ça ne marche pas, j'y pense trop, je suis trop négative, je suis trop stressée, je lâche pas assez prise, etc. Sartre disait "L'enfer, c'est les autres", moi je dis "L'enfer, c'est dans ma tête".

C'est vraiment en consultant que j'ai pu constater comme tout cela était malsain. Maintenant, je sais qu'un doute ou qu'une pensée négative ne m'empêchera pas un jour d'être maman... mais si vous saviez tout le parcours que j'ai dû faire pour en arriver là...  L'infertilité, c'est vraiment pas de la tarte.

J'espère quand même retrouver bientôt tout mon enthousiasme et tout mon positivisme, je sais que j'en aurai grand besoin dans les semaines à venir...

dimanche 10 avril 2011

Se reconstruire...

Décembre 2010 : Après mon deuxième échec, je suis complètement vidée. Je suis triste, désespérée, fatiguée et je ne vois pas comment remonter la pente. 

Après mon résultat négatif, je devais retourner travailler une semaine avant mes vacances officielles du temps des fêtes. Je décide d’allonger mon absence au boulot. De toute façon, dans mon état, je risque d’être complètement inutile.

Le temps des fêtes n’a pas été facile. L’Homme et moi avons allégé au maximum les rencontres et les partys. Nous n’avons pas vraiment le cœur à la fête.  

Début janvier 2011 : retour au boulot, on reprend la routine. Ça ne va toujours pas, je suis toujours aussi triste, toujours aussi vidée. Je me dis que ça va finir par passer.

Mi-janvier 2011 : rendez-vous avec Dr. D. Pour la 3è FIV, il me dit : on fera un protocole long, euh non, un court, euh attendez un peu… non, un long. Pour les médocs : gonal-f, euh non menopur, euh non, hum... 

On a vraiment l’impression qu’il ne sait plus trop quel protocole, quel médicament me donner… ! C’est difficile d’avoir confiance dans une telle situation. Je me dis que si on était resté une minute de plus, il aurait eu le temps de changer encore d’avis au moins trois fois. Enfin, qu’est-ce qu’on peut y faire!

On rencontre ensuite l’infirmière pour le calendrier. J’aurais pu débuter dès le mois de mars, mais vu mon état physique et psychologique, je préfère attendre en mai. J’ai vraiment besoin d’une bonne pause.

Une vraie bonne pause implique aussi l’arrêt de tous les traitements complémentaires. Si vous saviez tout ce qui s’offre à la fille en manque de bébés : acupuncture, chiropratique, naturopathie, ostéopathie, maître reiki… Ma foi, je pense que je les ai tous essayés et pas qu’un seul traitement chacun. Vous pouvez donc imaginer l’état de mon agenda et celui de mon portefeuille! Il faut croire que je ne voulais pas avoir de regrets, j’aurai VRAIMENT tout essayé…

Donc, après un automne à courir d’un rendez-vous à l’autre, j’avais besoin d’une pause complète de tout ce qui touche à la PMA. De janvier à avril, je me suis faite opérée pour les yeux, j’ai fait un merveilleux voyage dans le sud avec l’Homme… bref, on a vraiment décroché.

29 mars 2011 : début de mon cycle. Faisant un protocole long à nouveau, je débute la pilule anticonceptionnelle pour 25 jours pour avoir un transfert en mai prochain. Je recommence aussi l’acupuncture. C’est le seul traitement complémentaire que j’ai décidé de garder. Prochain rendez-vous : le 26 avril prochain pour une échographie. Si tout est beau à ce moment-là, je débuterai alors les injections.

Et c’est reparti…

jeudi 7 avril 2011

2è FIV : Début, suite et fin

Cette fois-ci, faisant un protocole court, nous savons que les traitements seront plus rapides. En fait, ce cycle ne sera pas rapide, il sera SUPERSONIQUE !

Première écho: tout est beau, pas de kystes en vue, on commence les injections. Je reprends Gonal-F et Luveris, mais à des doses plus faibles que la première fois. Je fais des injections pendant presqu’une semaine puis re-echo.

Là, déception : j’apprends qu’un follicule s’est développé plus vite que les autres. Puisqu’il est déjà très gros, c’est comme s’il empêchait les autres follicules de se développer. Il est déjà prêt, il faut donc aller le chercher sans attendre.

Je m’injecte le médicament pour déclencher l’ovulation et 36 heures plus tard, c’est la ponction. Bilan : 13 follicules mais seulement 2 matures.

Cette fois-ci, on ne prend pas de chance, on fait l’ICSI sans attendre. Sur les 2 ovules matures, un se transforme en embryon. Encore une fois, nous nous retrouvons avec un seul embryon. Nous ne pourrons pas en congeler et ainsi, augmenter nos chances en ayant plus d'essais. Enfin ! Je me dis, encore une fois, qu'il n'en faut qu'un pour faire un bébé.

Deux jours plus tard, c’est le transfert. Cette fois-ci, j’ai bu beaucoup moins d’eau et c’est vraiment mieux. L’atmosphère est beaucoup plus calme. Aussi, l’acupuncteur a pu nous accompagner à l’hôpital pour le traitement avant et après le transfert, j’ai eu moins d’aller-retour à faire cette journée-là. Tout s'est tellement bien déroulé qu'on y croit déjà! Prise de sang (PDS) pour connaître le résultat prévue le 13 décembre.

Les deux semaines suivantes, je n’ai pris aucune chance, je suis restée allongée la grande partie du temps et je me suis beaucoup reposée. Par contre, cette fois-ci, je n’ai pas résisté : la veille de ma PDS, j’ai fait un test de grossesse. J’étais tellement sure d’être enceinte! Malheureusement, le test s’est avéré négatif, ce qui a été confirmé à la PDS le lendemain. Cette fois-ci, le coup a été beaucoup plus dur : nous sommes complètement anéantis par la nouvelle... 

Il nous faudra beaucoup de temps, surtout à moi, pour nous relever.

mercredi 6 avril 2011

Entre deux…

Septembre 2010 : Notre 1ère FIV n’a pas fonctionné. Nous sommes un peu déçus, bien sûr, mais on se dit que la prochaine fois sera la bonne. Nous retournons voir Dr. D. Il semble plutôt satisfait de ma réponse aux hormones et propose spontanément une prochaine FIV (alors qu’avant l’été, il ne pensait pas que je ne pourrais en faire plus d’une).

Pour la prochaine FIV, je ferai un protocole court (c’est-à-dire que je ne prendrai pas de pilule anticonceptionnelle pendant un mois) avec diminution des doses de médicament. Nous espérons ainsi éviter l'hyperstimulation.

En sortant du bureau du médecin, nous rencontrons l’infirmière pour la préparation du calendrier. Je dois attendre au minimum deux cycles complets avant de recommencer, ce qui nous mène à la fin du mois de novembre. Je devrai alors appeler à la clinique au jour 1 de mon cycle pour prendre rendez-vous.

Honnêtement, je doute. En fait, je n’y crois pas du tout! Il y a tellement de cafouillages et tellement d’histoires de toutes sortes qui circulent depuis la gratuité… Je vais, depuis le début de mon parcours en PMA, sur un forum où je discute avec d’autres filles qui vivent les mêmes choses que moi. Depuis la gratuité, certaines se sont fait annuler leur rendez-vous le jour même. Il y a aussi des rumeurs à l’effet que les quotas de FIV sont remplis pour l’année 2010.  

Toujours est-il que, pour ne pas être déçue, je me dis que ma prochaine FIV ira sûrement en janvier 2011, pas avant.

Les semaines passent tranquillement.

Lorsque mes règles débarquent en novembre, j’appelle la clinique sans vraiment y croire. Je suis RÉELLEMENT étonnée quand on me donne mon rendez-vous pour mon écho sans problème! Je n’ose pas y croire mais pourtant, c’est reparti...

mardi 5 avril 2011

1ère FIV (4 de 4): Le transfert (enfin!)

Août 2010:  Nous devons donc attendre un cycle complet avant de pouvoir faire le transfert d'embryon congelé (TEC). Malgré la nouvelle loi, puisqu'on a payé pour notre cycle en juillet, nous apprenons que nous sommes prioritaire pour faire notre TEC. Yé!

À la mi-août, j'ai mes règles et je débute alors l'Estrace, une hormone à prendre par la bouche (re-yé, pas de piqûre cette fois-ci!) pour faire épaissir mon utérus, question de faire un nid douillet à notre petit brybry congelé. Puisque nous avons un seul embryon au congélo., nous sommes réaliste: il y a peu de chance qu'il survive à la décongélation. Par contre, à cause de la nouvelle loi, nous devons absolument faire notre TEC avant de pouvoir avoir le droit de faire un prochain cycle de FIV. Alors, on y va le tout pour le tout!

Nos vacances d'été sont les deux dernières semaines du mois d'août. Nous espérons donc que mon TEC sera terminé d'ici là. Encore une fois, les choses ne se sont absolument pas déroulées comme nous l'espérions! (non mais, on as-tu appris qu'il ne fallait rien prévoir, rien planifier avec les FIV...)

À chaque écho, mon utérus n'est pas assez épais: augmentez la dose d'Estrace et revenez dans 2 jours. De 2 jours en 2 jours, je prends 6 fois plus d'Estrace qu'au début et nos vacances sont presque terminées. Nous sommes un peu déprimés. Nos vacances, cette année-là, ont été complétement nulles! Nous nous sommes promenés entre la maison et l'hôpital. En plus, nous étions vraiment sûrs que nos vacances avaient été gâchées pour rien, nous étions convaincus que notre brybry ne survivraient pas à la décongélation... Encore une fois, nous nous trompions...

Finalement, mon utérus est prêt et le dernier vendredi de nos vacances, nous recevons l'appel de l'embryologiste: l'embryon a survécu, venez immédiatement à l'hôpital, il vous attend. On est surpris mais, de mon côté, je suis super contente. Je me dis que s'il a survécu, c'est un battant! Il n'en faut qu'un seul pour avoir un bébé, non? Entre deux traitements d'acupuncture, on se rend à l'hôpital. Nous sommes contents, c'est Dr D. en personne qui fera le transfert, pas un résident. On pense que c'est gagnant. Sauf qu'il y a une petite chose à laquelle nous n'avions pas pensé: l'attente à laquelle il nous avait habitué! Ce qu'il faut savoir, c'est que ma vessie doit être pleine pour avoir un transfert idéal. Lors de mon transfert à vide (examen où un médecin "pratique" le transfert pour connaître la grandeur de l'utérus), je n'avais pas la vessie assez pleine et le MD m'avait alors fait peur: ta vessie doit être vraiment pleine, sinon, le transfert risque d'être raté!

J'avais donc bu un gros 2 litres d'eau, super motivée! Par contre, en arrivant à l'hôpital, Dr D. était en retard et j'étais la 4è à passer. Il est finalement arrivé avec 2 heures de retard. Alors que j'avais déjà la vessie prête à exploser à 13h00, je suis finalement passée à 15h40. Je CA-PO-TAIS. J'avais tellement envie que j'en pleurerais. J'ai passé tout ce temps à faire des mini-pipis avec l'infirmière dans le corridor qui me disait: attention, il ne faut pas trop uriner! Quand je suis arrivée sur la table de transfert, j'avais TELLEMENT envie que je pensais mourir. Finalement, on a dû me faire un cathétérisme: ma vessie était TROP pleine pour le transfert! Bordel! J'ai eu des crampes à la vessie pendant 2 jours!

Enfin, avant le transfert, l'embryologiste nous montre notre embryon à l'écran. Après la décongélation, il a continué à se développer et c'est maintenant une petite frambroise qu'on installe confortablement dans mon utérus. Et là, débute deux semaines de repos en attendant le verdict...

Septembre 2010: Je suis bien fière de moi: j'ai réussi à ne pas faire de test de grossesse à la maison en attendant ma prise de sang à l'hôpital. Par contre, le résultat nous déçoit beaucoup: c'est négatif. Je ne suis toujours pas enceinte. Par contre, on se dit que cette première FIV a été l'occasion de faire beaucoup d'apprentissages. Nous savons maintenant un peu mieux à quoi nous attendre mais surtout, que ça ne sert absolument à rien de tenter prévoir ou de contrôler quoique ce soit avec les FIV. De plus, les médecins connaissent maintenant mieux les réactions de mon corps, les bonnes doses de médocs à me donner, etc. Tout à tellement mal été cette fois-ci que, la prochaine fois, ça ne pourra qu'aller mieux!

lundi 4 avril 2011

1ère FIV (3 de 4): La gratuité

Fin juillet 2010: Nous devons attendre un cycle complet avant de pouvoir faire le transfert d'embryon congelé (TEC). Entre temps, plus précisément le 5 août 2010 (date qui restera gravée dans ma mémoire pour plusieurs raisons), la loi concernant la gratuité des FIV passe au Québec.

Dès ce moment, la folie furieuse s'installe dans les cliniques et les hôpitaux qui font de la fertilité. Nous ne sommes plus capable d'obtenir une ligne téléphonique, plus capable d'avoir un rendez-vous, personne ne sait comment sera gérée la liste d'attente et nous ne savons plus si nos rendez-vous tiennent ou non. Bref, débute maintenant une période de stress intense pour nous deux. Eh que j'ai détesté cette loi à ce moment-là!

Aujourd'hui, je suis évidemment très heureuse que cette loi existe. Nous n'avons pas de très gros moyens financiers, jamais nous n'aurions pu aller jusqu'à 3 essais en FIV sans cette loi. De plus, nous nous serions encore plus endettés à chaque essai. Cette loi permet à des couples comme nous d'avoir la chance d'espérer un peu plus longtemps d'avoir un jour un bébé et nous en sommes extrêmement reconnaissants.

Ce que j'ai déploré en août 2010, c'est la façon dont cette loi a été mise sur pied. Les cliniques de fertilité n'étaient visiblement pas prêtes et le fouillis et les cafouillages qui ont suivi l'annonce de la loi ont créé un stress immense pour tous ceux qui étaient alors en traitement. De plus, certaines aberrations nous semblent encore incompréhensibles. Je m'explique...

Plusieurs couples étaient, au moment où la loi a été adoptée, déjà en traitement de FIV, parfois même depuis plusieurs années.  Avant l'adoption de la loi, les cliniques de fertilité pouvaient implanter jusqu'à 2 ou 3 embryons en même temps au moment du transfert. Ainsi, les embryons congelés l'étaient par paquet de 2 ou 3. La nouvelle loi exige maintenant que les cliniques implantent un seul embryon à la fois, question de diminuer les grossesses multiples. Ce que plusieurs personnes déplorent, c'est que cette règle s'applique aussi aux couples qui avaient payé leur FIV avant la loi et qui avaient des embryons congelés en paquet de 2 ou 3. Ainsi, lors d'un transfert d'embryon congelé (TEC), la clinique dégèle le groupe d'embryons et si plusieurs survivent, ils jettent tout bonnement ceux qu'ils ne peuvent implanter. Quand on sait tous les efforts et toute la souffrance que demandent le développement de ces embryons, cette situation nous apparaît comme étant complètement aberrante.

C'était donc mon petit éditorial sur la gratuité des FIV. Encore une fois, je souligne que je suis immensément reconnaissante à cette loi qui me permet aujourd'hui de pouvoir tenter à nouveau une FIV. Je dis simplement que ses débuts un peu boiteux ont causé un stress difficile à expliquer pour ceux qui ne l'ont pas vécu...

dimanche 3 avril 2011

1ère FIV (2 de 4): La ponction, la déception et l'attente...

Juillet 2010: Après 2 semaines de stimulation, c'est enfin le prélèvement!

Malheureusement, le matin du prélèvement, on me confirme que mon taux d'estradiol est dans le plafond et qu'ils annulent mon transfert. Les embryons créés aujourd'hui seront congelés. Je suis triste, mais je ne peux rien y faire. L'Homme va donc faire son don (!!) pendant que j'enfile la toujours magnifique jaquette-bleue-les-fesses-à-l'air de l'hôpital. J'attend mon tour, branchée à mon soluté, quand l'alarme de feu se déclanche: il faut évacuer l'hôpital. Ben là, c'est le boutte du boutte, je peux pas y croire! En plus, je me suis injectée mon médoc qui déclanche l'ovulation il y a 36 heures. On ne peut pas remettre la procédure à plus tard: c'est maintenant ou je perds mes 24 follicules. Finalement, l'alarme arrête et on peut poursuivre. Fiou!

Bilan du prélèvement: 22 follicules dont 11 matures. À l'époque, je ne savais pas trop si c'était bon ou non. Aujourd'hui, je sais que c'est une super récolte. Je retourne au travail le lendemain mais c'est une mauvaise idée. J'ai les ovaires gros comme des pamplemousses et j'ai tellement mal au ventre que je marche pliée en deux comme une p'tite vieille. En plus, je dois caler 2 litres de Gatorade par jour pendant toute la semaine qui suit (il semblerait que ça aide à éviter les complications liées à l'hyperstimulation). Je peux-tu vous dire que je suis pus capable de juste sentir ou voir une bouteille de Gatorade, même un an plus tard!

On reçoit l'appel tant attendu de l'embryologiste et c'est la catastrophe: sur les 11 ovules, on n'a aucune fertilisation. Aucun embryon n'a été conçu. Quand on en parlera à Dr. D. plus tard, il nous dira qu'il n'y a pas d'explication: est-ce les spermato de l'Homme qui n'ont pas ce qu'il faut pour pénétrer l'ovule ou est-ce mes ovules qui ont la coquille trop dure? Mystère! L'embryologiste nous propose de faire l'ICSI d'urgence. Cette méthode consiste à faire pénétrer un spermato de force dans l'ovule à l'aide d'un instrument. On sait déjà que nos chances ne sont pas super bonnes à ce moment-ci. Les ovules et les spermato ont déjà 24 heures de vie à l'extérieur de nos corps. Mais, évidemment, on accepte la proposition.

Ce week-end là, on part en camping. Mauvaise idée encore une fois. J'attends quotidiennement l'appel des embryologistes. Dans le fond du bois, la réception du cellulaire de l'Homme est ordinaire et le fait que l'embryologiste parle très peu anglais et pas du tout français complique chaque discussion. Mais on comprend que sur 11 ovules, l'ICSI a donné 3 embryons dont 2 qui n'ont malheureusement pas survécu aux 24 premières heures.

Nous avons donc un seul embryon qui sera immédiatement congelé en attendant que mon corps se remette de l'hyperstimulation. Commence alors l'attente...

samedi 2 avril 2011

1ère FIV (1 de 4): La stimulation

Mai 2010: Nous venons donc d'apprendre que nous devons passer en fécondation in vitro (FIV) et ce, le plus rapidement possible. Une rencontre d'information et quelques examens complémentaires plus tard, nous sommes prêts à débuter.

Juin 2010: Je débute la pilule anticonceptionnelle. Toujours surprenant de prendre la pilule quand on veut si fort avoir un bébé, mais il faut mettre mes ovaires au repos. J'ai hâte d'entrer pleinement en action, j'ai l'impression que le temps va être long...

Juillet 2010: Comme toujours, le temps passe plus vite qu'on le pense et je débute mes injections. Puisque ma FSH est élevée et qu'on me dit en fin de fertilité, je reçois les doses maximales de Gonal-F et de Luveris, les hormones qui doivent aider mes ovaires à faire des follicules. Comme je suis infirmière, les injections de médicament, c'est de la petite bière pour moi. Mais quand je vois les dilutions à faire et toutes les manipulations entourant les injections, j'ai une pensée pour toutes les filles qui n'y connaissent rien et surtout, pour celles qui craignent en plus les piqûres!

J'ai un petit groupe courriel d'amis proches et de membres de ma famille qui connaissent notre situation à qui je demande de m'envoyer des ondes positives. Et tout le monde d'y aller avec notre cri officiel de ralliement: "go les follicules go, go les follicules go". Ma plus grande crainte est d'arriver à ma première écho et de me faire dire que mon corps ne répond pas aux hormones...

Ce premier examen calme mes craintes: j'ai plusieurs follicules qui se développent. Par contre, selon la prise de sang faite le même matin, mon niveau d'estradiol monte vite. On diminue mes doses de médicament. J'ai quelques échos de suivis et à chaque fois, même histoire. Le matin, on me dit: vous avez beaucoup de beaux follicules, félicitations. L'après-midi, lors de l'appel de l'infirmière, on me dit: votre taux d'estradiol est trop haut, on baisse les médicaments. Je suis allée jusqu'à complètement les arrêter avant que mes follicules soient matures tellement j'avais d'hormones dans le sang.

Je commence vraiment à être mêlée par ces doubles messages. Le matin, à l'écho, tout le monde est content. On va même jusqu'à me dire que j'ai des ovaires d'une fille de 25 ans et on ne comprend pas pourquoi je suis en FIV (jusqu'à ce que je leur dise d'aller voir mon résultat de FSH dans le dossier... là, ils comprennent! N'empêche, le Dr. D nous dira plus tard que ma très bonne réponse aux hormones ne concorde pas avec mon haut taux de FSH. Cela restera un mystère pour l'équipe!) Mais l'après-midi, dès qu'arrive mon taux d'estradiol dans le sang, l'équipe me semble tout à coup inquiète, ce qui m'inquiète d'autant plus, évidemment!

Bref, je suis toute mélangée et je demande à l'Homme de m'accompagner pour ce qui sera ma dernière écho. Le matin, on me dit que j'ai 24 beaux follicules et que mon prélèvement sera dans 2 jours. Encore une fois, toute l'équipe est contente. Naturellement, l'Homme et moi sommes aux anges. Par contre, l'après-midi, on m'annonce que mon taux d'estradiol est tellement haut que je suis probablement en hyperstimulation et qu'il y a de grandes chances que mon transfert soit annulé. Là, je suis dévastée. Et je commence à en avoir assez de ces ups and down, d'avoir d'excellentes nouvelles suivis de nouvelles qui me jettent par terre. Et pourtant, ça ne fait que commencer...!

vendredi 1 avril 2011

Notre histoire (2 de 2): Premiers pas en PMA

Nous avons donc décidé de consulter en fertilité, question d'être rassurés. Nous étions alors convaincus que tout était beau, mais je tenais à recevoir la certitude que tout était OK médicalement parlant. À la veille de mes 35 ans, je ne voulais pas continuer à essayer "pour rien" s'il y avait un problème.

Mars-Avril 2010: Avant même notre premier rendez-vous et tout au long des semaines suivantes, nous avons entrepris un marathon de prises de sang, d'échos, d'hystérosalpingographie, de spermogramme et autres examens de fertilité. Et que je baisse mes culottes devant tout le monde pour moi, et que je fais des visites dans la p'tite salle privée pour l'Homme... ce qu'il ne faut pas faire pour un bébé!

Notre médecin, Dr. D., est endocrinologue. Il ne parle pas beaucoup mais semble savoir où il va. Une visite typique: on reste en moyenne 4 minutes dans son bureau pour 2 heures d'attente: c'est un homme concis et occupé. Au bout de tous nos tests, il nous donne le verdict: tout est beau, rien à dire. Mon Homme jubile: je te l'avait bien dit!

Dr D. nous dit qu'il nous reste un dernier p'tit test, pas grand chose: le test au Clomid. Je prends donc ce médoc pendant 5 jours en début de cycle suivi d'une prise de sang au jour 10. À notre avis, tout va être beau et on va repartir de l'hôpital avec une prescription de Clomid pour favoriser mon ovulation. Houuu, la naïveté des gens qui ignorent ce qui s'en vient...

Mai 2010: retour à l'hôpital pour le résultat. Dr D. me dit d'entrée de jeu: votre FSH est haute. Moi, je souris. Faut savoir que j'ai toujours été première de classe et que les notes élevées, ça me fait toujours plaisir. Faut surtout savoir, qu'à l'époque, on ne connaissait absolument rien côté fertilité. Voyant ma face, il me reprend: non, non, c'est mauvais, très mauvais. Vous êtes en fin de fertilité. Votre FSH est à 14,9 et à 15, on vous dit d'oublier ça, les bébés! Mais comme vous êtes encore jeune et que vous avez une bonne réserve ovarienne, il faut essayer la fécondation in vitro (FIV). C'est votre seule chance. Silence dans le bureau...

À cette époque, on savait qu'il y avait un projet de loi pour instaurer la gratuité des FIV au Québec. Mais Dr D. nous dit: pas le temps d'attendre la gratuité, c'est maintenant ou jamais. Je vous fais un calendrier, allez voir l'infirmière, elle va vous expliquer, merci et bonne fin de journée!

4 minutes plus tard, on est de retour dans la salle d'attente, abasourdis! Nous n'avons pas compris grand chose à ce premier rendez-vous. Il nous faudra des semaines pour tout démêler, tout comprendre le pourquoi et le comment.

Et c'est comme ça, mon p'tit bébé, que nous avons appris que tu viendrais nous rejoindre, non pas par une cigogne, mais bien par un grand coup de pouce de la science!

jeudi 31 mars 2011

Notre histoire (1 de 2): Les premiers essais

Alors, petit bébé qui ne viendra pas d'une cigogne, voici le début de ton histoire...

Papa et moi, nous nous sommes rencontrés en avril 2007 grâce à ... Internet! Eh oui, il faut bien vivre avec son temps. Je venais tout juste de fêter mes 32 ans et papa avait 34 et des poussières. On avait donc pas mal de vécu derrière la cravate! Très rapidement, on a su que ça cliquait bien nous deux et, huit mois plus tard, je déménageais chez l'Homme.

On a toujours su qu'on voulait fonder une famille. Nous avons donc décidé de débuter notre projet bébé au moment de fêter nos 2 ans de fréquentation. De toute façon, ayant eu des petits soucis de santé dans les années prédécentes, je n'ai eu le OK de mon MD pour le projet bébé qu'à ce moment-là.

Début 2009, j'arrêtais la pilule et avril 2009, lors d'un magnifique voyage en Grèce, on entamait activement la production!!! En voyage, nous nous sommes même amusés à trouver des prénoms grecs (Dimitri ou pourquoi Zeus ou Athéna) tellement on était sûr que tu viendrais nous rejoindre rapidement. Si on avait su alors combien on était loin du compte...

Après quelques mois d'essais infructueux, on s'est dit qu'on pourrait peut-être donner un p'tit coup de main à Mère nature. Et que je te sorte les courbes de température et les tests d'ovulation... La spontanéité a commencé à en prendre un coup, mais on ne lâchait pas et surtout, on espérait toujours.

Février 2010, je commence officiellement à paniquer. En plus, je suis à la veille de mes 35 ans: tic-tac, tic-tac! L'Homme me dit que je m'inquiète pour rien, qu'il faut être patient. Malgré son désaccord, je prends rendez-vous en fertilité pour le mois d'avril. (Merci, mon amour, de m'avoir accompagné malgré tout... ce qu'ils ne feraient pas pour nous, ces hommes!).

C'est donc ici que débute donc notre aventure dans le merveilleux monde de la PMA...

mercredi 30 mars 2011

Pourquoi?

On peut bien se demander pourquoi un blog (encore un!) sur la procréation médicalement assistée (PMA pour les intimes)? Pourquoi vouloir écrire notre histoire sur le web?

D'abord, probablement parce que j'ai un trop plein... trop plein d'anecdotes, d'histoires, d'émotions, d'attentes, de joies et de déceptions. Il faut que ça sorte!

Probablement aussi parce j'en ai lu des blogs écrits par des gens qui sont passés par là! Des blogs qui m'ont souvent fait rire et parfois pleurer, mais surtout qui m'ont toujours fait beaucoup de bien. Alors peut-être que mon histoire pourra toucher et réconforter quelqu'un. Et si ce n'était qu'une seule fille ou un seul gars, et bien cela aura valu la peine.

Aussi parce que, dans le passé, je m'étais fait un groupe courriel avec mes amis et ma famille. À chaque étape, je leur envoyais un p'tit mail pour leur dire où on en était rendu. Avec un blog, je crois que ça va être plus simple, ils pourront me suivre si ça leur tente et quand ça leur tente!

Finalement et surtout, pour notre petit bébé. Vous comprenez bien (étant donné que c'est un blog sur la PMA) que notre bébé n'est pas encore au monde. Mais quand il sera là, ce blog pourra être un témoignage. Un témoignage de combien sa maman et son papa l'ont désiré et attendu. Un témoignage de tout ce qu'ils ont traversé pour enfin le tenir dans leurs bras. Ça sera donc son histoire, à mon petit bébé qui ne sera pas venu d'une cigogne, mais bien d'une boite de Petri!