mercredi 22 juin 2011

Se tourner vers le don

Entendre un médecin nous dire qu’il faudrait sérieusement envisager le don d’ovule, ce n’est pas facile.

C’est un grand deuil. C’est le deuil de l’enfant qui nous ressemblera, de la petite fille qui aura les mêmes yeux que sa maman, du petit garçon qui aura le sourire de son grand-père maternel. C’est le deuil de laisser un peu de soi dernière nous. C’est aussi le deuil du chemin que nous avons débuté il y a plus d’un an avec tant d’espoir, mais qui a finalement été jonché de tant d’échec…

Mais c’est aussi l’espoir. L’espoir de pouvoir un jour être enceinte, de sentir mon enfant grandir en moi, de pouvoir un jour être maman.

Pendant l’été, j’ai refait des recherches sur la signification d’une FSH élevée. Je crois que je n’avais pas vraiment voulu entendre ce que signifiait ce résultat au printemps 2010. Je voulais garder espoir. Je réalise aujourd’hui qu’on avait vraiment peu de chance. Je suis quand même contente d’avoir fait 3 FIV, on aura tout de même essayé…

C’est finalement en pensant à l’adoption que l’idée du don d’ovule a fait son chemin. J’étais personnellement prête à adopter. Entre l’annonce de notre dernier échec en FIV et notre rendez-vous avec Dr. D., je ne savais pas si nous allions avoir la chance de faire une 4è FIV. J’avais donc commencé à glaner ici et là des informations sur l’adoption. Ce premier survol m’a vraiment découragée. Après plus d’un an de traitement de fertilité, l’Homme et moi ne nous sentions pas le courage de débuter de telles démarches.

Quand nous avons su que nous avions une dernière chance en FIV, après de longues réflexions, l’idée du don d’ovule nous est finalement apparue comme une belle opportunité. L’opportunité que notre enfant vienne un peu de l’Homme, l’opportunité pour moi de vivre une grossesse et celle pour nous deux d’être là dès les tous premiers moments de la vie de notre enfant.

C'est ainsi que j'apprends que du deuil peut naître l’espoir…

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