vendredi 1 avril 2011

Notre histoire (2 de 2): Premiers pas en PMA

Nous avons donc décidé de consulter en fertilité, question d'être rassurés. Nous étions alors convaincus que tout était beau, mais je tenais à recevoir la certitude que tout était OK médicalement parlant. À la veille de mes 35 ans, je ne voulais pas continuer à essayer "pour rien" s'il y avait un problème.

Mars-Avril 2010: Avant même notre premier rendez-vous et tout au long des semaines suivantes, nous avons entrepris un marathon de prises de sang, d'échos, d'hystérosalpingographie, de spermogramme et autres examens de fertilité. Et que je baisse mes culottes devant tout le monde pour moi, et que je fais des visites dans la p'tite salle privée pour l'Homme... ce qu'il ne faut pas faire pour un bébé!

Notre médecin, Dr. D., est endocrinologue. Il ne parle pas beaucoup mais semble savoir où il va. Une visite typique: on reste en moyenne 4 minutes dans son bureau pour 2 heures d'attente: c'est un homme concis et occupé. Au bout de tous nos tests, il nous donne le verdict: tout est beau, rien à dire. Mon Homme jubile: je te l'avait bien dit!

Dr D. nous dit qu'il nous reste un dernier p'tit test, pas grand chose: le test au Clomid. Je prends donc ce médoc pendant 5 jours en début de cycle suivi d'une prise de sang au jour 10. À notre avis, tout va être beau et on va repartir de l'hôpital avec une prescription de Clomid pour favoriser mon ovulation. Houuu, la naïveté des gens qui ignorent ce qui s'en vient...

Mai 2010: retour à l'hôpital pour le résultat. Dr D. me dit d'entrée de jeu: votre FSH est haute. Moi, je souris. Faut savoir que j'ai toujours été première de classe et que les notes élevées, ça me fait toujours plaisir. Faut surtout savoir, qu'à l'époque, on ne connaissait absolument rien côté fertilité. Voyant ma face, il me reprend: non, non, c'est mauvais, très mauvais. Vous êtes en fin de fertilité. Votre FSH est à 14,9 et à 15, on vous dit d'oublier ça, les bébés! Mais comme vous êtes encore jeune et que vous avez une bonne réserve ovarienne, il faut essayer la fécondation in vitro (FIV). C'est votre seule chance. Silence dans le bureau...

À cette époque, on savait qu'il y avait un projet de loi pour instaurer la gratuité des FIV au Québec. Mais Dr D. nous dit: pas le temps d'attendre la gratuité, c'est maintenant ou jamais. Je vous fais un calendrier, allez voir l'infirmière, elle va vous expliquer, merci et bonne fin de journée!

4 minutes plus tard, on est de retour dans la salle d'attente, abasourdis! Nous n'avons pas compris grand chose à ce premier rendez-vous. Il nous faudra des semaines pour tout démêler, tout comprendre le pourquoi et le comment.

Et c'est comme ça, mon p'tit bébé, que nous avons appris que tu viendrais nous rejoindre, non pas par une cigogne, mais bien par un grand coup de pouce de la science!

1 commentaire:

  1. Certains médecins ne sont pas trop fort sur la psychologie! Ils semblent négliger l'impact sur le couple mais aussi sur le processus...

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