Août 2010: Nous devons donc attendre un cycle complet avant de pouvoir faire le transfert d'embryon congelé (TEC). Malgré la nouvelle loi, puisqu'on a payé pour notre cycle en juillet, nous apprenons que nous sommes prioritaire pour faire notre TEC. Yé!
À la mi-août, j'ai mes règles et je débute alors l'Estrace, une hormone à prendre par la bouche (re-yé, pas de piqûre cette fois-ci!) pour faire épaissir mon utérus, question de faire un nid douillet à notre petit brybry congelé. Puisque nous avons un seul embryon au congélo., nous sommes réaliste: il y a peu de chance qu'il survive à la décongélation. Par contre, à cause de la nouvelle loi, nous devons absolument faire notre TEC avant de pouvoir avoir le droit de faire un prochain cycle de FIV. Alors, on y va le tout pour le tout!
Nos vacances d'été sont les deux dernières semaines du mois d'août. Nous espérons donc que mon TEC sera terminé d'ici là. Encore une fois, les choses ne se sont absolument pas déroulées comme nous l'espérions! (non mais, on as-tu appris qu'il ne fallait rien prévoir, rien planifier avec les FIV...)
À chaque écho, mon utérus n'est pas assez épais: augmentez la dose d'Estrace et revenez dans 2 jours. De 2 jours en 2 jours, je prends 6 fois plus d'Estrace qu'au début et nos vacances sont presque terminées. Nous sommes un peu déprimés. Nos vacances, cette année-là, ont été complétement nulles! Nous nous sommes promenés entre la maison et l'hôpital. En plus, nous étions vraiment sûrs que nos vacances avaient été gâchées pour rien, nous étions convaincus que notre brybry ne survivraient pas à la décongélation... Encore une fois, nous nous trompions...
Finalement, mon utérus est prêt et le dernier vendredi de nos vacances, nous recevons l'appel de l'embryologiste: l'embryon a survécu, venez immédiatement à l'hôpital, il vous attend. On est surpris mais, de mon côté, je suis super contente. Je me dis que s'il a survécu, c'est un battant! Il n'en faut qu'un seul pour avoir un bébé, non? Entre deux traitements d'acupuncture, on se rend à l'hôpital. Nous sommes contents, c'est Dr D. en personne qui fera le transfert, pas un résident. On pense que c'est gagnant. Sauf qu'il y a une petite chose à laquelle nous n'avions pas pensé: l'attente à laquelle il nous avait habitué! Ce qu'il faut savoir, c'est que ma vessie doit être pleine pour avoir un transfert idéal. Lors de mon transfert à vide (examen où un médecin "pratique" le transfert pour connaître la grandeur de l'utérus), je n'avais pas la vessie assez pleine et le MD m'avait alors fait peur: ta vessie doit être vraiment pleine, sinon, le transfert risque d'être raté!
J'avais donc bu un gros
2 litres d'eau, super motivée! Par contre, en arrivant à l'hôpital, Dr D. était en retard et j'étais la 4è à passer. Il est finalement arrivé avec 2 heures de retard. Alors que j'avais déjà la vessie prête à exploser à 13h00, je suis finalement passée à 15h40. Je CA-PO-TAIS. J'avais tellement envie que j'en pleurerais. J'ai passé tout ce temps à faire des mini-pipis avec l'infirmière dans le corridor qui me disait: attention, il ne faut pas trop uriner! Quand je suis arrivée sur la table de transfert, j'avais TELLEMENT envie que je pensais mourir. Finalement, on a dû me faire un cathétérisme: ma vessie était TROP pleine pour le transfert! Bordel! J'ai eu des crampes à la vessie pendant 2 jours!
Enfin, avant le transfert, l'embryologiste nous montre notre embryon à l'écran. Après la décongélation, il a continué à se développer et c'est maintenant une petite frambroise qu'on installe confortablement dans mon utérus. Et là, débute deux semaines de repos en attendant le verdict...
Septembre 2010: Je suis bien fière de moi: j'ai réussi à ne pas faire de test de grossesse à la maison en attendant ma prise de sang à l'hôpital. Par contre, le résultat nous déçoit beaucoup: c'est négatif. Je ne suis toujours pas enceinte. Par contre, on se dit que cette première FIV a été l'occasion de faire beaucoup d'apprentissages. Nous savons maintenant un peu mieux à quoi nous attendre mais surtout, que ça ne sert absolument à rien de tenter prévoir ou de contrôler quoique ce soit avec les FIV. De plus, les médecins connaissent maintenant mieux les réactions de mon corps, les bonnes doses de médocs à me donner, etc. Tout à tellement mal été cette fois-ci que, la prochaine fois, ça ne pourra qu'aller mieux!