mardi 31 janvier 2012

Je n'ai pas de temps à perdre avec ça!



Hier, je vous parlais de Louise et de son analogie avec le marathon.

Elle m'a aussi laissé une phrase pour m'aider à me centrer.

"Je n'ai pas de temps à perdre avec ça!"

Je m'explique.

Dans les derniers mois, j'ai beaucoup pensé aux "et si ça ne marchait pas", "et si nous n'avions jamais d'enfants" et aux "comment vais-je faire pour continuer à respirer, à vivre", "comment vais-je faire pour (re)trouver un sens à ma vie".

J'appréhendais le choc, la vague de douleur, la peine, le deuil.

Comme je le disais dans mon message d'hier, Louise m'invitait vendredi dernier à me recentrer, à ne plus m'éparpiller, à rassembler toute mon énergie et tout mon espoir vers un seul but: la FIV-do en cours.

C'est pourquoi elle m'a suggéré, à chaque fois que des idées du style "et si ça ne marchait pas" montait dans mon esprit, de me dire "oui, c'est une possibilité; mais là, actuellement, je n'ai pas de temps à perdre avec ça" et de remettre cette idée dans un p'tit tiroir de mon cerveau.

SI, et seulement si, j'en arrive là, je regarderai les options et je ferai face au deuil. Mais maintenant, je ne pense plus à ça, je me concentre sur l'espoir, sur un endomètre parfait, sur de magnifiques embryons, sur une belle grossesse et sur un (ou deux) magnifique(s) bébé(s) qui arriva(eront) juste à temps pour les 40 ans de l'Homme.

Et encore merci à vous pour tous les messages d'encouragement reçus par courriels, par téléphone ou sur mon blog. Je sens vraiment qu'on ne courre pas tout seul, que la foule est dernière nous et ça me donne des ailes...

lundi 30 janvier 2012

Un fil d'arrivée au loin...

Vendredi dernier, je suis allée voir Louise. Au départ, j'ai consulté cette femme extraordinaire pour qu'elle m'aide à me rééquilibrer, à me réenligner, moi qui me sentais tellement à côté de mes souliers après mes premiers traitements. Maintenant, je vais surtout la voir parce que lui parler me tellement fait de bien, parce qu'elle m'aide à voir l'essentiel. C'est donc avec bonheur que j'ai parcouru vendredi dernier les 80 kms qui nous séparent pour la voir.

Comme je ne l'avais pas vu depuis juin 2011, j'avais beaucoup de choses à lui raconter: le deuil de mon dernier échec, les réflexions par rapport au don d'ovules, la joie d'avoir trouvé une féé-donneuse si extraordinaire. Puis, je lui ai parlé de mes journées grises et de mes journées roses. Je lui ai aussi parlé de mes doutes suite aux mauvais résultats obtenus à l'automne dernier. Du fait que je me demandais si la vie n'essayait pas de me faire comprendre que je n'étais simplement pas due pour avoir des enfants, que je me demandais parfois si je ne m'acharnais pas pour rien.

Et là, elle m'a dit que non, la vie n'essayait pas de me faire comprendre qu'il fallait que j'abandonne, au contraire. Elle m'a dit que la vie m'invitait à persévérer. Elle m'a comparé au coureur de marathon. Depuis le début des traitements, nous courrons un marathon. Et là, la fin est toute proche, je vois le fil d'arrivée au loin. L'heure n'est pas encore au réjouissance, la course n'est pas finie. Mais l'heure n'est pas non plus à l'abandon, pas si près du but.

En continuant l'analogie, elle me disais que j'étais fatiguée d'avoir tant couru, que je sentais l'envie de tout arrêter. Mais qu'il fallait que je rassemble mes forces pour un dernier effort. Elle a aussi ajouter que, comme le marathonien, je pouvais aussi puiser de la force dans les encouragements de la foule.

J'ai aimé son image. Elle a raison, je dois rassembler mes forces, je dois fournir ce dernier effort, je ne peux pas abandonner si près de la ligne d'arrivée. Je sais que j'ai encore assez de force, assez d'espoir en moi pour terminer ce parcours. Et je vais écouter les encouragements de la foule, je vais ouvrir mon coeur à tous les messages de support et d'espoir que je reçois de toutes parts.

Merci à ma famille, à mes ami(e)s, à mes proches, à ma fée-donneuse et à mes copinautes, qui me supportent depuis si longtemps. Je sais que je ne me serais jamais rendue aussi loin dans mon parcours sans vous. Et aujourd'hui, encore une fois, je fais appel à vous, à votre aide, à votre support. Je sais que vos ondes d'espoir et vos encouragements vont m'aider à me rendre jusqu'au bout. Merci d'être là!

                                    Une ligne d'arrivée qui se dessine à l'horizon...

PS: L'écho de ce matin a montré que le suprefact a bien fait son boulot. Je débute donc l'estrogène aujourd'hui pour épaissir mon endomètre. C'est à suivre...!

lundi 23 janvier 2012

Comme çi, comme ça

Je ne suis pas très assidue sur mon blog. D'un côté, je trouve ça dommage, mais de l'autre, je ne suis visiblement pas très inspirée ces temps-ci.

Pendant les mois d'attente, ça pouvait s'expliquer par le fait que je n'avais rien de bien excitant à raconter. Mais là, j'ai tout de même débuter les injections de blocage depuis une semaine, et toujours pas d'inspiration en vue.

C'est peut-être parce que je me sens comme çi, comme ça ces temps-ci. J'ai vraiment des jours avec et des jours sans, des journées grises et des journées roses.

Certains jours, quand je pense à mes 3 FIV, à mon TEC et à mes 2 cycles de simulation, tous négatifs ou complètement pourris, je ne vois pas trop pourquoi et par quel miracle ce dernier essai serait différent.

Mais certains jours, je pense aux supers ovules de ma donneuse et je me dis que ça va faire toute la différence du monde. Je me dis que ses ovules hyperfertiles vont surmonter aisément toutes les merdes que mon corps pourrait encore inventer.

Certains jours, toutes les belles histoires des autres filles, celles qui terminent par des +, de belles grossesses et de magnifiques bébés me font sentir encore plus seule. Je suis alors persuadée que je serai celle qui restera à jamais sur le quai.

Mais certains jours, ces histoires miraculeuses me donnent tellement d'espoir, me montrent que tout est possible et qu'il faut s'accrocher au rêve.

J'ai surtout l'impression que tous mes systèmes de défense sont grands ouverts. En fait, je suis morte de peur. Quand je pense que c'est mon DERNIER essai, j'en ai le souffle coupé. Je pense que j'essais juste de rester réaliste, que j'essais simplement de me protéger.

Il y a des jours où je pense réellement que l'épreuve de l'infertilité m'a fait cheminer en tant que personne et aussi en tant que couple. Mais il y a vraiment des jours où être infertile, ça fait juste chi*r!

vendredi 6 janvier 2012

Une banlieue comme les autres... ou peut-être pas!

J'habite une banlieue nord-américaine comme il en existe des milliers sur ce continent.

Pour moi, la banlieue est souvent triste, avec ses rues et ses maisons qui se suivent et se ressemblent. La banlieue est souvent froide, car on y connaît peu ses voisins et on s'y déplace surtout en voiture car les commodités sont loins.

Sur certains aspects, ma banlieue ressemble à tant d'autres.

Mais sur d'autres, ma banlieue est surprenante et belle, avec son coquet quartier historique, son marché d'agriculteurs et sa rivière secrète, ma rivière secrète.

Grâce à mon chien, j'ai découvert que juste au coin de chez moi se cache, dans un petit boisé, une magnifique rivière. Cette rivière est encore à l'état sauvage, non-aménagée et elle est d'une beauté incroyable. Chaque jour, je marche sur sa berge avec mon chien et chaque jour, je suis surprise par une nouvelle façon qu'a le soleil de faire miroiter l'eau, par la beauté de la neige sur les branches, par les couleurs de l'automne.

La ville désire aménager les berges de cette rivière. J'espère que ce projet ne verra jamais le jour. Car il détruira cette beauté sauvage, il détruira ce dernier bastion de nature dans une région fortement urbanisée.

Tout juste avant Noël, nous avons eu droit à une belle chute de neige. Et cette neige s'est déposée sur chacune des branches de chacun des arbres du petit boisé. Avec le soleil du matin de Noël, c'était à couper le souffle. Je vous laisse sur ces belles images de ma rivière et de mon chien, deux sources de bonheur quand la vie se fait plus difficile...!